Le retrait syrien du Liban qualifié d’« historique » par le département d’État

Les États-Unis ont qualifié d’« historique » hier l’annonce du retrait total des troupes syriennes du Liban mais insisté pour que Damas retire également du Liban tous ses officiers des services de renseignements. « Nous pensons qu’aujourd’hui est un jour historique pour le Liban et son peuple », a dit le porte-parole adjoint du département d’État, Adam Ereli, au cours d’un point de presse. « Après presque trois décennies, la Syrie a retiré ses forces militaires du Liban », s’est-il félicité. Il a qualifié ce retrait d’« important premier pas » pour la mise en œuvre de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu qui réclame le départ du Liban des soldats syriens, la fin de l’ingérence de Damas dans les affaires intérieures et le désarmement de toutes les milices. Damas doit retirer du Liban tous les officiers de ses services de renseignements, a insisté M. Ereli. « Il existe des inquiétudes persistantes concernant le retrait des forces des services de renseignements syriens », a-t-il dit. De son côté, Eliot Engel, membre de la Chambre des représentants (New York) et parrain du Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Restoration Act (SALSRA), s’est félicité hier du retrait syrien du pays. « Je présente mes félicitations les plus profondes au peuple libanais pour la restauration de sa souveraineté. Quand j’ai commencé la première fois à rédiger le SALSRA, je n’ai pas cru, honnêtement, que quelques années après, les Syriens seraient hors du Liban. Mais notre loi, combinée avec l’intransigeance syrienne, une résolution forte du Conseil de sécurité, et le meurtre brutal de l’ancien Premier ministre Hariri ont créé le climat propice pour que les Libanais exigent le départ de Damas une fois pour toutes », a-t-il indiqué. « C’est le premier jour du reste de la vie du Liban. Une vie qui sera célébrée par l’établissement de la démocratie, le respect des différences ethniques, religieuses et politiques, et le développement des relations paisibles avec tous les pays de la région. En l’honneur de ce jour, j’ai demandé (...) qu’un cèdre du Liban soit planté devant le Capitole pour commémorer ce jour de l’indépendance libanaise, en signe évident de l’amitié entre les peuples libanais et américain », a-t-il ajouté.