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La Ligue maronite dénonce la manœuvre dilatoire du mohafazat-proportionnelle

Dans un communiqué publié hier, la Ligue maronite, que préside l’ancien ministre Michel Eddé, dénonce la manigance articulée autour du contre-projet dit du mohafazat-proportionnelle. La Ligue développe les éléments suivants : – Un tapage artificiel est orchestré autour de la loi électorale qui doit être adoptée d’urgence car les délais constitutionnels pressent. Il n’est donc pas loisible de se divertir par des controverses semant la confusion. Or certains proposent de revenir au mohafazat. D’autres de l’assortir de cette trouvaille qu’est la proportionnelle. – La Ligue craint que le véritable objectif de ce charivari ne soit d’entraîner le report des élections. En provoquant des polémiques retardatrices et en contournant le projet transmis à la Chambre par le gouvernement précédent. Projet favorablement accueilli alors par tous les milieux. – Les codes adoptés en 92, 96 et 2000 ont été à l’origine de la déperdition politique, économique et sociale du pays. Ces formules, que certains veulent donc rétablir, basées sur la grande circonscription, ont suscité parachutages, bulldozers et bus, comme on dit. En altérant la validité de la représentation populaire. Et en mettant sur la touche des franges considérables de la population, pratiquement privées du droit de choisir leurs représentants. De même, ces lois ont le plus souvent empêché les électeurs d’exercer leur droit sacré de demander des comptes à de soi-disant députés qui ne les représentent pas et ne se soucient pas de leurs problèmes. De soi-disant députés qui n’ont à cœur que de satisfaire le leader de la liste-bulldozer. Ce qui se traduit également en déficit pour l’exercice de la censure parlementaire sur les actes du gouvernement. Ces lois ont produit le clientélisme et le copartage, empêchant l’édification de l’État de droit et portant un coup fatal à la réconciliation nationale. Elles ont provoqué des déséquilibres, en permettant l’éviction d’autrui, non sa reconnaissance et celle de son droit à être vraiment représenté. Ces lois tronquées ont contribué à la violation permanente du principe de la séparation des pouvoirs. En transformant le pouvoir en simple gâteau à partager et en attisant la corruption. – Taëf avait prévu un nouveau découpage administratif favorisant l’entente nationale. Il est maintenant impossible, à un mois de l’échéance, de mettre en train ce remodelage des districts. Toute initiative, toute improvisation dans ce sens, aussi bien intentionnées qu’elles soient, seraient considérées comme une immixtion visant à infléchir le cours des élections, à les falsifier en somme. En taillant le costume à la mesure de tel pôle politique ou de telle liste. –Le retour au mohafazat, avec ou sans proportionnelle, affaiblirait fatalement la vie parlementaire. Qui était dynamique à l’ombre de la formule de 1960 et même pendant la guerre. Et anémique sous le règne des codes de 92, 96 et 2000. Période pendant laquelle nombre de députés votaient selon les directives de quatre ou cinq leaders de bulldozers. – Il est faux, et même diffamatoire, de soutenir que le caza et la petite circonscription ne peuvent engendrer que l’extrémisme. Ce sont là des assertions trompeuses lancées par ceux qui pressentent l’écroulement du système de profits assuré par les lois électorales appliquées depuis 92. La formule de 1960, dont s’inspire l’actuel projet de loi, a prouvé sur quatre éditions, jusqu’en 72 compris, qu’elle assurait une saine représentation des électeurs. La Chambre de 72, issue de cette formule, a été la seule institution que la guerre n’a pu balayer ni en ébrécher l’unité et la cohésion. Elle a agi pendant vingt ans pour l’unité du Liban, État, peuple, entité et formule sociétale. C’est ce même Parlement qui a conduit le pays aux accords de Taëf. La Ligue insiste donc en conclusion sur l’adoption immédiate du projet de loi transmis à la Chambre, sur base du caza. Car c’est là, à son sens, une nécessité démocratique favorisant la réconciliation nationale et l’unification intérieure face aux défis et aux dangers de l’heure.
Dans un communiqué publié hier, la Ligue maronite, que préside l’ancien ministre Michel Eddé, dénonce la manigance articulée autour du contre-projet dit du mohafazat-proportionnelle. La Ligue développe les éléments suivants :
– Un tapage artificiel est orchestré autour de la loi électorale qui doit être adoptée d’urgence car les délais constitutionnels pressent. Il...