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Youssef Maalouf lâche les eaux

Est-ce parce qu’il a fini par véritablement sentir les vents carrément tourner, lui qui doit son strapontin, entre autres, à l’ex-tuteur syrien ? Ou est-il sincèrement heureux, soulagé de ce changement à visage national ? Député de Zahlé, Youssef Maalouf a lâché les eaux, hier, en plein hémicycle, à l’heure où le dernier soldat syrien quittait le territoire libanais. « Dites-nous mabrouk, nous sommes désormais des députés. Pour la première fois depuis Taëf, nous pénétrons dans ces lieux et nous avons le sentiment d’être devenus des députés. Pour la première fois, nous avons le sentiment que nous pouvons débattre de tous les sujets sans que ne nous attende un conseil téléphonique désagréable. Pour la première fois, nous pouvons penser et dire, dire au nom des gens, dire les maux des gens, sans que l’on ait le sentiment d’outrepasser des lignes rouges, sans que l’on se venge de nous, nous qui sommes censés bénéficier d’une immunité parlementaire, sans que l’on ait peur que les censeurs se transforment en coupeurs de têtes. Dites-nous mabrouk, après des années réduits à des plaques bleues, nous sommes devenus des députés. » Sans commentaires, évidemment. Sans commentaires également l’appel de cet homme à Bachar el-Assad, qu’il a exhorté à corriger les erreurs dont il a lui-même parlé : « Nous comprenons les relations privilégiées, entre deux États et deux peuples, qui reposeraient sur des représentations diplomatiques, des ambassadeurs qui couperaient l’herbe sous le pied des mafias existantes ou qui naîtront dans l’avenir. »
Est-ce parce qu’il a fini par véritablement sentir les vents carrément tourner, lui qui doit son strapontin, entre autres, à l’ex-tuteur syrien ? Ou est-il sincèrement heureux, soulagé de ce changement à visage national ? Député de Zahlé, Youssef Maalouf a lâché les eaux, hier, en plein hémicycle, à l’heure où le dernier soldat syrien quittait le territoire...