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Actualités - CHRONOLOGIE

Conférence - Le Gafimoan veut changer l’image du monde arabe, ternie après le 11 septembre Baassiri : La lutte contre le blanchiment d’argent encourage les flux de capitaux vers la région

«La lutte contre le blanchiment d’argent encourage les flux de capitaux vers la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. » C’est ce qu’a déclaré Mohammed Baassiri, président du Groupe d’action financière pour la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Gafimoan), à l’occasion d’une conférence de presse tenue hier à la Banque du Liban. M. Baassiri, qui est également chef de la Commission spéciale d’enquête pour la lutte contre le blanchiment d’argent au sein de la BDL, a exposé les objectifs de cette organisation, qui est le 7e réseau régional s’inspirant du Gafi, le Groupe d’action financière internationale pour la lutte contre l’argent sale. « Nous voulons redorer le blason du monde arabe qui, depuis les événements du 11 septembre, se trouve accusé de financer le terrorisme et reste placé sous étroite surveillance internationale, a souligné M. Baassiri. Les pays membres du Gafimoan doivent prendre toutes les mesures préventives nécessaires au sein du secteur bancaire afin d’empêcher l’utilisation de fonds à des fins terroristes. » Et d’ajouter : « Nous ne voulons plus être au banc des accusés mais prendre des initiatives propres en ce sens. » Le président du Gafimoan a de même précisé que le rôle de l’organisation régionale n’est pas de surveiller les comptes d’organisations politiques ou d’associations caritatives, mais de mettre au point des stratégies générales pour lutter contre le blanchiment et le financement du terrorisme, et ce en harmonie avec les 40 recommandations du Gafi ainsi que les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu et les différents traités et conventions des Nations unies. L’organisation a créé à cet effet cinq groupes d’action (l’équipe de l’évaluation réciproque, l’équipe de formation, l’équipe des virements, l’équipe de la monnaie et l’équipe des associations caritatives) qui devraient soumettre les résultats de leurs travaux au cours de la prochaine réunion du Gafimoan à Beyrouth, les 26 et 27 septembre. La première réunion a été tenue à Bahreïn les 11 et 12 avril. Le Gafimoan regroupe 14 membres (le Liban, la Syrie, la Jordanie, les pays du Conseil de coopération du Golfe, le Yémen, l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie et le Maroc). D’autres pays, tels que la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis, peuvent assister aux réunions du Gafimoan, mais ne jouissent pas du droit de vote, de même que certaines institutions internationales, comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, le Gafi, le groupe Egmont, le Bureau des Nations unies pour la lutte contre la criminalité et les drogues ou le CCG. « Le fait que le Liban assure la première présidence de l’organisation confirme son rôle majeur dans la lutte contre l’argent sale », a déclaré M. Baassiri. Aucun pays arabe ne figure sur la liste noire du Gafi. Le Liban a été rayé en juin 2002 après l’adoption en 2001 d’une loi antiblanchiment qui a mis le Liban en conformité avec les 25 critères du Gafi. L’Égypte a été rayée de la liste en février 2004. R.M.

«La lutte contre le blanchiment d’argent encourage les flux de capitaux vers la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. » C’est ce qu’a déclaré Mohammed Baassiri, président du Groupe d’action financière pour la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Gafimoan), à l’occasion...