Espagne Faible participation aux élections régionales basques

Les électeurs basques se sont montrés peu pressés d’aller voter hier pour élire leur Parlement régional, ce qui devrait rendre la tâche difficile pour les nationalistes modérés au pouvoir qui espèrent obtenir une majorité absolue leur permettant de poursuivre leur projet de plus grande autonomie vis-à-vis de Madrid. Selon la vice-ministre basque de l’Intérieur, Pilar Martinez, la participation était à 17h00 de 49 %, soit 8,52 % de moins que lors des précédentes élections de 2001 qui avaient connu un record historique de participation de 80 %. Les bureaux de vote ont ouvert à 09h00 sous un ciel pluvieux dans cette région du nord de l’Espagne où les 1 799 000 électeurs basques étaient appelés à élire leurs 75 députés régionaux. Les premières heures du vote se sont déroulées sans incident, selon le ministère basque de l’Intérieur, après une campagne électorale au cours de laquelle le calme a été observé. Le vote d’hier est considéré comme un test pour le plan souverainiste du chef du gouvernement basque sortant, Juan José Ibarretxe, qui vise à faire du Pays basque une région « librement associée à l’Espagne ». Ce plan a été rejeté par le Parlement national de Madrid à une majorité écrasante en février dernier, pour être considéré comme une initiative visant à rompre l’unité nationale espagnole. Donné gagnant, il y a quelques semaines, avec de fortes possibilités d’obtenir la majorité absolue, le Parti nationaliste basque (PNV, modéré) n’atteindra probablement pas cet objectif en raison de la concurrence imprévue du Parti communiste des Terres basques (PCVT-EHAK). Les derniers sondages ont ainsi crédité PCVT-EHAK de deux à quatre sièges, ce qui risque de priver le PNV de voix nationalistes radicales qu’il pouvait espérer récupérer pour atteindre la majorité absolue. Les sept élections régionales, qui se sont déroulées au Pays basque depuis le retour de la démocratie, en 1978, ont toutes été remportées par le Parti national basque (PNV), qui n’a cependant jamais réussi à obtenir la majorité absolue.