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Actualités - CHRONOLOGIE

Petites manies et tares cachées des papes…

Les papes ne perçoivent pas de salaire, n’ont pas de compte en banque, mais ils ont des passions et des manies, seuls piments dans des existences écrasées par leur charge. Nombre de ces anecdotes ont été relatées par le journaliste américain Nino Lo Bello, aujourd’hui disparu, dans un livre, Vaticaneries, préfacé par le cardinal béninois Bernardin Gantin. Jean-Paul II (1978-2005) a ainsi demandé que son investiture se déroule le matin pour ne pas manquer la retransmission d’une rencontre de football à la télévision. Il a renoncé en 1981 à un legs de deux millions d’euros laissé par une veuve italienne et en 1997, pour une opération de bienfaisance, il a vendu aux enchères sa voiture, une vieille Ford Escort de 1975, et a remis en personne les clefs à l’acheteur. Un de ses prédécesseurs, Jean XXIII, le « bon pape » (1958-1963), n’était pas très doué pour les études, notamment pour le latin, appris mot par mot à coups de règle sur les doigts. Il dormait peu, parlait dans son sommeil et était obnubilé par sa charge, car une fois, un de ses proches l’a entendu dire : « Je ne sais pas, il faut que je demande au pape. » Jean XXIII adorait s’échapper et se réfugier dans la tour des vents au Vatican, d’où, armé d’une paire de jumelles, il passait des heures à regarder les gens sur les terrasses des immeubles voisins. Paul VI (1963-1978) portait un cilice sous sa soutane pour se mortifier et adorait lire. Lorsqu’il partait en voyage, il emportait toujours des caisses de livres, mais cette érudition ne lui a jamais permis de prononcer correctement le nom de la capitale de la Finlande, Helsinki, que malgré tous ses efforts, il appelait toujours « Helsinski ». Pie XII (1939-1958) avait la phobie des mouches, considérées comme porteuses de maladies, et avait en permanence avec lui un tue-mouches dans son bureau. Il avait également la réputation d’être grippe-sou, contrôlait toutes les dépenses et avait pris l’habitude de faire le tour des appartements pontificaux pour éteindre les lumières. Il était également rusé. Pour éviter d’être l’otage des nazis, il avait préparé et signé une lettre de démission qu’il a fait enregistrer officiellement. Son prédécesseur, Pie XI (1922-1939), s’était pour sa part toujours arrangé pour être absent du Vatican lorsque le chancelier Hitler venait rendre visite à son ami Benito Mussolini. Il se réfugiait dans la résidence d’été des papes à Castel Gandolfo et fermait la chapelle Sixtine. Ainsi, Hitler n’a jamais pu admirer la fresque du Jugement dernier de Michel-Ange. Passionné de vitesse, il collectionnait les voitures. Il en avait seize dans les garages du Vatican dont trois décapotables. Or l’État du Vatican couvre une superficie de 44 hectares, et n’a pas de routes.
Les papes ne perçoivent pas de salaire, n’ont pas de compte en banque, mais ils ont des passions et des manies, seuls piments dans des existences écrasées par leur charge. Nombre de ces anecdotes ont été relatées par le journaliste américain Nino Lo Bello, aujourd’hui disparu, dans un livre, Vaticaneries, préfacé par le cardinal béninois Bernardin Gantin.
Jean-Paul II...