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Actualités - CHRONOLOGIE

Edition «Independance 05», de Christian Catafago : afin que mémoire demeure (Photo)

De ce que l’on a appelé le «Printemps de Beyrouth», il restera certainement des tas de photos dans les archives des journaux, des foulards rouge et blanc et des pin’s pieusement conservés par certains, des images mentales en «rouge, vert et blanc» et une certaine fierté nostalgique d’avoir participé au grand tournant historique du pays. Christian Catafago, photographe indépendant (entre autres casquettes), a, comme tout un chacun, pris part aux manifestations de la place des Martyrs, désormais rebaptisée place de la Liberté. Il y a assuré sa part de permanence aux veillées nocturnes. Il a fait partie de la chaîne humaine qui s’est formée spontanément pour réclamer, à cor et à cri, la vérité sur l’attentat contre Rafic Hariri et la reconquête de l’indépendance. Bref, il a fait sa révolution du Cèdre. Sauf qu’en fervent photographe, il n’a pas lâché un moment sa caméra. Et, en sociologue amateur, il a jeté autour de lui un regard curieux, relevant les comportements significatifs, réfléchissant sur la communication «politico-médiatique » mise en place et méditant sur les tenants et les aboutissants de cet extraordinaire soulèvement pacifique. Les impressions qu’il en a tirées, il a eu envie de les consigner dans un livret commémoratif. D’où cette sorte de cahier, à la couverture blanche barrée de l’autocollant rouge Independance 05, constitué de photos et de courts textes en anglais, qu’il a édité à compte d’auteur et qui sera disponible en librairies ces quelques jours. Des images vibrantes de la marée de drapeaux libanais qui a déferlé sur le pays à celles, parlantes, du voisinage entre caméras de reporters et portables-photos, tendus dans un même élan pour consigner l’événement, en passant par l’impact de cette révolution sur le paysage urbain (banderoles brandies partout, autocollants, graffitis, etc.). Sur papier glacé, un témoignage, non signé (Catafago fait là œuvre de soldat « presque » inconnu !), adressé aux « générations nouvelles, celles qui ont été les plus assidues au rendez-vous de l’intifada de l’indépendance, celles qui feront l’avenir du pays». Une contribution à la mémoire du Liban. Afin qu’à jamais soient bannies l’amnésie et l’indifférence vis-à-vis de notre sort politique. Z.Z.
De ce que l’on a appelé le «Printemps de Beyrouth», il restera certainement des tas de photos dans les archives des journaux, des foulards rouge et blanc et des pin’s pieusement conservés par certains, des images mentales en «rouge, vert et blanc» et une certaine fierté nostalgique d’avoir participé au grand tournant historique du pays.
Christian Catafago, photographe indépendant...