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Le patriarche maronite de retour à Beyrouth au terme d’un séjour à Rome Intraitable, Sfeir réitère son attachement à la petite circonscription (Photo)

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, est rentré hier de Rome, après avoir célébré jeudi au Vatican un office pour le pape Jean-Paul II douze jours après sa disparition. Mgr Sfeir, qui a indiqué qu’il reprendra bientôt la route de la capitale italienne après la désignation du nouveau pape, a précisé que son retour à Beyrouth n’était pas lié aux derniers développements politiques. Répondant aux questions des journalistes sur la loi électorale à son arrivée à l’AIB, il a renouvelé son attachement à la petite circonscription. Le patriarche maronite et la délégation d’évêques, regroupant Mgr Roland Abou Jaoudé, Mgr Mounjed el-Hachem, Mgr Tanios el-Khoury et les pères Abdo Abou Kassem et Élie Madi, ont regagné Beyrouth à bord de l’avion privé de l’homme d’affaires Gilbert Chaghoury. Ils ont été reçus à l’aéroport par le ministre démissionnaire Wadih el-Khazen, représentant le président de la République, Émile Lahoud, les évêques Boulos Matar, Youssef Béchara, Checrallah Harb, Francis Bayssari, Samir Mazloum, et une série de personnalités parmi lesquelles MM. Raymond Raphaël et Harès Chéhab. Interrogé sur les funérailles de Jean-Paul II, le prélat maronite a répondu : « Tous les chefs d’État ont participé à ces funérailles. C’était un enterrement grandiose. Rome n’en avait plus vu de tel depuis un certain temps. Les gens sont venus des quatre coins du monde, chrétiens et non chrétiens. » Il a ensuite démenti avoir interrompu sa visite à Rome pour suivre les développements de la crise libanaise sur le terrain. « Nous sommes venus parce qu’il le fallait. Est-ce que j’aurais dû rester à Rome ? » s’est-il interrogé. Mgr Sfeir a également démenti l’existence d’un accord conclu à Rome entre lui et le président Lahoud au sujet de la formation du gouvernement. « Il n’y a pas eu d’accord. L’entretien a porté sur la nécessité pour le Liban de sortir de la crise actuelle, ni plus ni moins », a-t-il indiqué. Concernant le fait que plusieurs blocs ont laissé au président Lahoud le choix de décider lui-même du Premier ministre à nommer, Mgr Sfeir a affirmé : « Je n’ai pas d’explications (au sujet de ce phénomène). Si cela prouve que les députés ont confiance en le président, il est de son devoir de désigner l’homme qu’il juge convenable pour cette période. » Il a ensuite refusé de désigner son candidat, estimant qu’il ne lui revenait pas de choisir. Au sujet du retour de l’ancien Premier ministre Michel Aoun, le patriarche Sfeir a indiqué que l’envoi d’un représentant de Bkerké pour l’accueillir à l’AIB n’avait pas été tranché, et qu’il faudra attendre que le général regagne le pays. « Nous accueillons tous ceux qui étaient absents et qui veulent retourner dans leur pays », a-t-il indiqué. Et d’ajouter qu’il soutenait toujours l’accord de Taëf. Cependant, le patriarche a précisé que Taëf ne prévoyait l’adoption du mohafazat comme circonscription qu’une fois le système revu et corrigé. Au sujet de la proportionnelle, il a dit : « C’est à ceux qui s’occupent de ces choses-là de voir. Nous savons, quant à nous, que tous les pays du monde ont adopté la petite circonscription pour que les électeurs puissent désigner les représentants qu’ils connaissent. » « Les électeurs devraient avoir la possibilité de désigner qui ils veulent, et cela ne peut être fait que dans le cadre de la petite circonscription », a-t-il noté. Le patriarche maronite a estimé qu’il n’avait pas d’inconvénient à rencontrer Hassan Nasrallah si cela va dans l’intérêt du pays, avant de souligner l’importance de la formation d’un cabinet. « Trop de temps s’est écoulé sans cabinet, et il s’agit d’une question urgente », a insisté Mgr Sfeir. Sur le retrait syrien total, prévu pour le 30 avril, le patriarche maronite a indiqué : « Ce retrait, les Libanais l’ont souhaité depuis longtemps. Maintenant qu’il est accompli, nous remercions ceux qui se sont retirés. » Mgr Sfeir a ensuite pris le chemin de Bkerké en compagnie du ministre démissionnaire Wadih el-Khazen. À son arrivée au siège du patriarcat maronite, le patriarche a été reçu par la chorale des élèves de l’école cléricale maronite de Ghazir, devant lesquels il devait ensuite évoquer les différentes étapes de son séjour à Rome pour les funérailles de Jean-Paul II.
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, est rentré hier de Rome, après avoir célébré jeudi au Vatican un office pour le pape Jean-Paul II douze jours après sa disparition. Mgr Sfeir, qui a indiqué qu’il reprendra bientôt la route de la capitale italienne après la désignation du nouveau pape, a précisé que son retour à Beyrouth n’était pas lié aux derniers développements...