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Actualités - CHRONOLOGIE

Nayla Moawad, Boutros Harb et Misbah el-Ahdab émettent quand même des réserves L’opposition avait tranché en faveur du Premier ministre désigné après avoir reçu des assurances

Avant de prendre ensemble le chemin de Baabda pour participer aux consultations, les députés de l’opposition avaient tenu une réunion de plus de trois heures place de l’Étoile pour décider de l’opportunité de nommer ou non un candidat au poste de Premier ministre. Et c’est au terme de cette rencontre que les parlementaires, à l’exception de Nayla Moawad, Misbah el-Ahdab et Boutros Harb, ont décidé de désigner Négib Mikati comme leur candidat. La réunion s’est déroulée en présence des députés Farid Makary, Ahmed Fatfat, Ghattas Khoury, Farès Souhaid, Marwan Hamadé, Akram Chéhayeb, Jean Oghassapian, Antoine Andraos, Bassem Sabeh, Mansour el-Bone, Nayla Moawad, Fouad el-Saad, Henri Hélou, Salah Honein, Mohammed Kabbani, Walid Eido, Atef Majdalani, Serge TerSarkissian, Michel Pharaon, Nabil de Freige, Georges Dib Nehmé, Alaeddine Terro, Yéghia Djiredjian, Abdallah Farhat, Ghenwa Jalloul et Nassib Lahoud. À l’issue de cette réunion, M. Ahdab a pris la parole, affirmant que les députés « avaient décidé, pour faciliter la tenue d’élections dans les délais constitutionnels et juridiques, et compte tenu des engagements déclarés du ministre Négib Mikati à démettre les chefs des services de sécurité, organiser le scrutin dans les délais et ne pas se porter candidat aux législatives, de nommer le ministre Négib Mikati comme candidat au poste de Premier ministre ». Il a ensuite précisé que Nayla Moawad, Boutros Harb et lui n’allaient pas imiter leurs collègues opposants, parce que M. Mikati « ne leur inspire pas confiance ». « Nous sommes attachés à l’unité de l’opposition et à la nécessité de tenir des élections législatives dans les délais prévus. Nous ne voulons cependant pas que nos voix fassent partie du décompte des consultations, parce que nous avons des réserves », a indiqué M. Ahdab. « Nous considérons que M. Mikati ne représente pas les aspirations du peuple libanais dans l’étape actuelle. Ces aspirations doivent se réaliser à travers les élections législatives. Il y a certaines garanties qui ont été données par le ministre Mikati. Nous ne voulons pas faire obstruction, mais au contraire faciliter le cours des choses », a-t-il indiqué, précisant que l’opposition ne ferait pas partie du nouveau cabinet. De son côté, Mme Moawad a mis l’accent sur la priorité de l’opposition, qui est l’organisation des élections dans les délais prévus, « un droit acquis au peuple libanais et aux manifestants du 14 mars, qui aspirent à voter loin des pressions et des menaces, comme c’était le cas habituellement ». « En signe de solidarité avec l’opposition, et convaincus que nous devons faire passer la tenue des élections avant toute chose, nous irons à Baabda pour montrer que l’opposition est unie. Mais nous avons des réserves (vis-à-vis de Mikati) parce que nous désapprouvons le style adopté par le ministre Négib Mikati durant les dernières années. Il n’a eu aucune transparence dans son travail et il a géré le ministère des Travaux publics comme s’il était un ministère électoral pour Négib Mikati et ses alliés. S’il y a un consensus sur sa personne et les engagements qu’il a pris, et que je souhaite qu’il mette en application, nous sommes avec l’opposition dans sa décision de le nommer, sans que nos voix ne soient comptées », a-t-elle ajouté. Et de conclure que l’opposition avait eu à choisir entre un candidat « provocateur » et un autre qui s’était engagé au préalable à organiser les élections. Il convient de noter qu’au cours de la réunion des députés, une conversation téléphonique a eu lieu entre ces derniers et M. Mikati, qui a fourni à cette occasion des assurances claires concernant les revendications de l’opposition.
Avant de prendre ensemble le chemin de Baabda pour participer aux consultations, les députés de l’opposition avaient tenu une réunion de plus de trois heures place de l’Étoile pour décider de l’opportunité de nommer ou non un candidat au poste de Premier ministre. Et c’est au terme de cette rencontre que les parlementaires, à l’exception de Nayla Moawad, Misbah el-Ahdab et...