Le Premier ministre désigné entamerait lundi les consultations parlementaires Mikati crée l’espoir : élections au plus vite et suspension des responsables sécuritaires (Photo)

La désignation de Négib Mikati, hier, à la tête du gouvernement de transition censé préparer les législatives, a rallumé l’espoir car elle est le fruit d’une entente qui s’est concrétisée à la faveur des consultations politiques contraignantes qui ont débouché sur la nomination d’un Premier ministre proche de Damas et sensible dans le même temps aux revendications de l’opposition. Suivant une procédure démocratique qui était tombée dans l’oubli, Négib Mikati a été désigné par 57 parlementaires dont 37 de l’opposition sur un total de 40, alors que plusieurs autres, dont les députés du Hezbollah, ont nommé Abdel Rahim Mrad et qu’un troisième groupe s’est abstenu de se prononcer en faveur des candidats. Le Premier ministre désigné a aussitôt annoncé la couleur : priorité aux élections qu’il veut organiser rapidement et à l’enquête internationale sur l’assassinat de Hariri. Dans ce cadre, il s’est engagé à suspendre ou à mettre à pied les chefs des services de sécurité. S’il a donné un signal positif aux Libanais ainsi qu’à la communauté internationale, il reste cependant de nombreuses difficultés à surmonter, la première étant la formation du cabinet. Selon des sources politiques, c’est lundi que M. Mikati entamera les consultations parlementaires.