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Actualités - CHRONOLOGIE

Communion populaire dans le souvenir d’une guerre honnie!

Trois jours et trois soirs de célébrations autour d’une date funeste ! Il n’en fallait pas moins pour clôturer un chapitre barbare de notre histoire. Pour replier définitivement la page de la guerre et ouvrir celle d’une ère nouvelle. Hier, mercredi 13 avril 2005, une foule immense s’est retrouvée dans le centre-ville de Beyrouth pour applaudir tous ces artistes qui, chacun à sa manière, ont salué la renaissance d’une nation. Et c’est dans la liesse générale que deux voix fortes, celles de Hiba Kawas et de Magida el-Roumi, ont vibré en soirée pour saluer la naissance du Liban nouveau ! Voilà que – par la volonté d’un peuple qui, aujourd’hui plus que jamais, montre son intelligence proverbiale – ce chiffre 13, de porte-malheur, se transforme, trente ans plus tard, en symbole heureux : bonheur des retrouvailles populaires, du recouvrement d’une dignité bafouée et d’une reconquête de l’indépendance. Z. Z. Le drapeau haute couture La haute couture au service du drapeau. Le printemps 2005 pour Georges Hobeika ne se limite pas seulement à une collection de vêtements. Le couturier a également conçu une pièce maîtresse : un drapeau libanais fédérateur. Dans un tissu de neuf par six mètres, il a réalisé un immense drapeau, qu’il a ensuite coupé en 18 parties, en référence aux dix-huit communautés religieuses du Liban. Dix-huit pièces, qu’il a envoyées dans toutes les régions pour y recueillir dessus les signatures des présidents de municipalité, avant de les récupérer hier et de les faire recoudre au fil d’or par les mères des martyrs de la guerre. Le drapeau ainsi reconstitué a ensuite été hissé place des Martyrs. Hiba Kawas et l’Orchestre symphonique libanais En long fourreau noir, Hiba Kawas, compositrice et interprète de musique d’opéra arabe, s’est produite devant un public dense à la cathédrale Saint-Georges des maronites, accompagnée de l’Orchestre symphonique national libanais, conduit par le maestro Walid Gholmieh. De La force du destin de Verdi en ouverture au Boléro de Ravel, en passant par des compositions personnelles de Kawas : des moments empreints de recueillement pour un public sous le charme de la grande musique et du talent polymorphe d’une cantatrice aux vocalises puissantes. La contribution du Monday Blues Band Un peu plus tard, en soirée, ce sont les sonorités bleues qui se sont élevées à ciel ouvert aux Thermes romains du centre-ville. Le Monday Blues Band, ce groupe de musiciens amateurs, familier du public, a offert sa contribution à la célébration de l’indépendance retrouvée en improvisant une quinzaine de morceaux de blues de leur composition. Dont un bel hommage au Liban nouveau (Loubnan al-jadid), interprété par Kamal Badaro. Ambiance au top... Magida, la magnifique! Elle a toujours chanté le Liban. À pleine voix, de tout son être, de toutes ses fibres, faisant résonner dans le cœur des Libanais, partout dans le monde, l’écho du sentiment patriotique. Magida el-Roumi la magnifique s’est produite, hier soir, place des Martyrs, accompagnée du violoniste Jihad Akl. En une heure de concert et neuf chansons, dont Ya Beyrouth, Ya sitt al dounia ou Aam behlamak ya hilm ya Loubnan, elle a soulevé des torrents d’émotions. Et c’est une foule en délire qui l’a applaudie à tout rompre. Soirée poétique aux Thermes romains C’est au son du oud de Ziad Sahhab que Yahia Jaber, Talal Haïdar, Joseph Issaoui, Ahmed Kaabour et Soumaya Baalbacki ont récité des vers libres dédiés à la résurrection d’une terre de miel et de lait. Sans pour autant oublier de rendre hommage au grand disparu Rafic Hariri. Reste que la muse ce soir-là était un pays du Cèdre, à la liberté, la convivialité et la paix retrouvées.
Trois jours et trois soirs de célébrations autour d’une date funeste ! Il n’en fallait pas moins pour clôturer un chapitre barbare de notre histoire. Pour replier définitivement la page de la guerre et ouvrir celle d’une ère nouvelle. Hier, mercredi 13 avril 2005, une foule immense s’est retrouvée dans le centre-ville de Beyrouth pour applaudir tous ces artistes qui,...