Les journalistes syriens font la leçon à leurs collègues libanais

L’Union des journalistes syriens, présidée par Saber Falhout, a envoyé à l’Ordre libanais de la presse, aux syndicats arabes de la presse et aux organisations internationales de journalistes un document dans lequel elle leur demande de « se tenir du côté du droit et de la justice ». À leurs collègues libanais, les journalistes syriens demandent de « rester précis dans ce qu’ils publient et disent, notamment sur les chaînes satellite arabes, afin qu’ils ne contribuent pas à l’injustice et à la déformation de la vérité en ce qui concerne la crise vécue par le Liban frère et les relations libano-syriennes ». « Les Libanais qui ont lancé des accusations contre la Syrie quelques minutes après l’attentat (qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri) ont manqué d’intelligence », poursuit le texte, qui rappelle que les ministres israéliens de la Défense et des Affaires étrangères « avaient devancé tout le monde dans les accusations lancées contre la Syrie ». L’Union des journalistes a souligné que c’est Israël qui profite du meurtre de Hariri alors que la Syrie et le Liban sont les grands perdants de sa disparition. Elle a qualifié « les pressions américaines sur la Syrie et son ingérence dans les affaires libanaises de violation de la légalité internationale, d’annulation du rôle du Conseil d’État et de crime contre les lois qui régissent les relations entre les pays ». Enfin, les journalistes syriens considèrent que les troupes syriennes se sont retirées en vertu de l’accord de Taëf et de la clause relative à ce sujet dans la résolution 1559, mais que les relations entre les peuples libanais et syrien demeuraient « spéciales comme elles l’ont toujours été ».