Chéhayeb évoque une tentative de torpiller les législatives

Le député de Aley, Akram Chéhayeb, a estimé hier « qu’après avoir été impliqué dans l’atmosphère préliminaire à l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, le chef du gouvernement, Omar Karamé, est également en train d’être entraîné dans une tentative de torpiller les élections législatives et la vie politique au Liban ». M. Chéhayeb s’est ainsi exprimé lors d’une rencontre de l’opposition à Kfardébiane dans le Kesrouan, avec la participation du député Farès Souhaid, d’Élias Zoghbi (CPL) et de Farid el-Khazen (KC), en présence du député Mansour el-Bone, de l’ancien député Camille Ziadé et de plusieurs personnalités opposantes. Après avoir souligné le rôle du pape Jean-Paul II dans le rétablissement de la paix et de la convivialité au Liban, M. Chéhayeb a déclaré : « Le message de l’opposition est clair et net : nous devons nous unir dans le dialogue (…) pour construire l’État du futur sur la base de l’entente nationale ». Il a également mis en garde contre toute prorogation du mandat du Parlement actuel. À son tour, M. Souhaid a estimé que parallèlement au retrait des troupes syriennes, « le Liban est en train de vivre une expérience unique dans le monde arabe, avec l’émergence d’une opinion publique, appelée durant la guerre la majorité silencieuse ». « Cette opinion publique, qui a vu le jour grâce à l’intifada de l’indépendance, demande des comptes, prend des initiatives, et pousse des personnalités politiques et des députés à changer de camp », a-t-il ajouté, avant d’affirmer qu’« il n’y a pas de souveraineté ou d’indépendance sans unité interne », précisant que les acquis de l’intifada devaient être préservés par « l’établissement d’un État de droit et de justice ». M. Zoghbi a ensuite pris la parole pour souligner la nécessité pour l’opposition d’élaborer « un programme politique concernant la période postélectorale, dans le cadre d’une vision globale sur la gestion de la diversité libanaise et l’établissement de l’État de droit ». « La protection de l’indépendance est beaucoup plus difficile que son acquisition », a-t-il dit. Enfin, M. Khazen, membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, a indiqué que le Liban est entré dans une phase nouvelle de son histoire moderne avec la résolution 1559 et, ultérieurement, la création d’une commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Hariri. « Nous ne sommes plus en marge de la communauté internationale, mais, bien au contraire, nous faisons désormais partie de ses priorités », a-t-il ajouté, avant de conclure : « L’opposition restera unie malgré la politique du bâton et de la carotte. »