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Actualités - CHRONOLOGIE

Avant son départ pour le Vatican où il assistera aux funérailles du pape Sfeir réaffirme, de l’AIB, son attachement au caza (Photo)

«Nous l’avons déjà dit : c’est une très grande perte, et le monde entier a été ému par le décès de Sa Sainteté le pape Jean-Paul II. Parce qu’il a aimé tout le monde, parce qu’il s’est rendu dans tous les pays, parce qu’il avait une attention particulière pour les pauvres et les opprimés, parce qu’il avait une attention particulière, également, pour les jeunes, et malgré la différence d’âge entre eux et lui, ces jeunes lui témoignaient toute leur amitié, ils écoutaient ses paroles, ils s’y obligeaient... » C’est en ces termes que le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’est exprimé hier, à partir de l’AIB, juste avant de prendre l’avion pour le Vatican où il participera, à la tête d’une délégation d’évêques maronites, aux funérailles, demain, du pape Jean-Paul II. Mgr Sfeir a voyagé à bord d’un avion privé prêté pour l’occasion par un homme d’affaires libanais, et a été accompagné à l’aéroport, sous une escorte sécuritaire importante, par le représentant du chef de l’État, le ministre démissionnaire Wadih el-Khazen. Interrogé par les journalistes sur le point de savoir si le prochain pape accordera au Liban le même intérêt que son prédécesseur, le cardinal Sfeir a répondu qu’il « espérait cela », indiquant, qu’ évidemment, les papes se suivent mais ne se ressemblent nécessairement pas, et rappelant que Jean-Paul II était né dans un pays « qui ressemblait beaucoup au Liban, du fait que la Pologne était entourée de voisins qui n’étaient pas toujours proches d’elle – et la Pologne en a beaucoup souffert », a-t-il ajouté. Prié de dire s’il pensait que le testament du pape défunt comportait une clause lui permettant de voter lors du conclave qui débutera le 18 avril prochain, Mgr Sfeir a ri : « Il semble que vous soyez en train de proposer un miracle », a-t-il dit à l’adresse du journaliste. Quelle sera la mesure de l’impact de la disparition de Jean-Paul II sur le processus de paix dans le monde ? « Nous espérons que le pape dont a besoin le monde en général et l’Église en particulier sera touché par la grâce divine, et que les cardinaux électeurs voteront pour ce futur souverain pontife en s’inspirant surtout du Saint-Esprit », a dit le patriarche maronite, qui n’a pas exclu de s’entretenir, en marge des funérailles, avec ceux parmi les grands dirigeants de la planète avec qui « j’entretiens des liens ». Mgr Sfeir n’a pas pu, d’autre part, préciser la durée de son séjour au Saint-Siège, mettant en doute, à la suite d’une remarque en ce sens émise par un journaliste, que le Liban ait besoin de lui en cette période, même si, a-t-il dit, « nous aurions préféré que la situation du pays soit meilleure que celle, complexe, qui prévaut aujourd’hui ». Interrogé sur la proportionnelle proposée par le camp prosyrien, Mgr Sfeir a répondu au journaliste concerné que s’il lui expliquait « ce que proportionnelle veut dire », il lui serait reconnaissant. « Je voudrais qu’on laisse aux citoyens la possibilité d’élire, en toute liberté, les candidats qu’ils connaissent ; c’est la base de toute élection », a-t-il soutenu, précisant que son choix se portait sur la circonscription « qui offrira aux électeurs le plus de liberté. Et ce à quoi se sont habitués les Libanais depuis le mandat du défunt président Chéhab, c’est le caza, qui n’autorise qu’une liste restreinte ; ainsi, les gens connaissent ceux pour qui ils vont voter », a répété le patriarche maronite. Mais le président Berry dit que le caza est en contradiction avec l’accord de Taëf ? « Nous vivons dans un pays de liberté, chacun a le droit de dire ce qu’il veut », a répondu Mgr Sfeir. Prié de dire s’il savait quand le futur gouvernement allait voir le jour, le cardinal a estimé que pour cela il fallait « un voyant », espérant que ce cabinet bénéficiera de l’accord des Libanais. « Sauf qu’il ne s’agit pas uniquement de législatives et de gouvernement ; le peuple est aujourd’hui dans une situation difficile, la situation économique et monétaire est très délicate », a reconnu Mgr Sfeir, affirmant en outre que le dialogue est toujours en cours avec le Hezbollah.
«Nous l’avons déjà dit : c’est une très grande perte, et le monde entier a été ému par le décès de Sa Sainteté le pape Jean-Paul II. Parce qu’il a aimé tout le monde, parce qu’il s’est rendu dans tous les pays, parce qu’il avait une attention particulière pour les pauvres et les opprimés, parce qu’il avait une attention particulière, également, pour les...