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Commission d’enquête internationale Eido dénonce les modifications proposées par le pouvoir

Le député de Beyrouth, Walid Eido, a condamné hier les modifications proposées par l’État libanais au Conseil de sécurité sur le projet de résolution créant une commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. « Les demandes du pouvoir expriment d’une façon claire et arrogante sa volonté de noyer l’enquête internationale après avoir torpillé l’enquête locale, brouillé les pistes et trafiqué la scène du crime, tout cela dans le but de cacher la vérité et non pas de l’établir », a déclaré M. Eido, membre du bloc Hariri. Le député a ensuite commenté les propositions de la délégation libanaise à New York. Estimant que le pouvoir n’a accepté le principe de la commission internationale que sous « la contrainte » et après la publication du rapport Fitzgerald, il a accusé l’État libanais, « qui se sent coupable de manquement, ou peut-être encore d’autres crimes relatifs à l’assassinat », de vouloir « affaiblir la commission internationale et réduire son indépendance ». « La décision du secrétaire général des Nations unies créant la commission d’information (sur l’attentat du 14 février), ainsi que la résolution du Conseil de sécurité qualifiant l’assassinat du président martyr d’“acte terroriste” entrent dans le cadre de la résolution 1566. Il est ironique que le pouvoir demande de ne pas employer cette expression, comme s’il s’agissait d’un crime ordinaire », a-t-ajouté, avant de dénoncer la tentative de l’État d’associer la justice libanaise au déroulement de l’enquête internationale, alors que la commission Fitzgerald avait confirmé « le manque de professionnalisme » de cette justice « qui a laissé les services sécuritaires trafiquer les lieux du crime ». M. Eido s’est également demandé pourquoi le pouvoir veut empêcher l’enquête de porter sur « tous les aspects du crime » et d’avoir accès à tous les documents et toutes les personnes le concernant. « Qui sont ceux que la commission n’est pas supposée entendre, et quel est leur rôle dans le crime ? » a-t-il ajouté. Et de conclure : « Nous nous adressons à toutes les personnes de bonne foi à travers le monde pour leur demander de mettre de côté ce pouvoir et ses revendications, un pouvoir qui est terrorisé par l’importance des pouvoirs accordés à la commission d’enquête internationale. »

Le député de Beyrouth, Walid Eido, a condamné hier les modifications proposées par l’État libanais au Conseil de sécurité sur le projet de résolution créant une commission d’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri.
« Les demandes du pouvoir expriment d’une façon claire et arrogante sa volonté de noyer l’enquête...