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Médias Le « Printemps de Beyrouth », une émission sur France Culture(PHOTO)

Dans le cadre d’une série d’émissions radio consacrées au Liban et réalisées entre le 28 mars et le 2 avril, une table ronde, englobant des hommes politiques et des jeunes, a été organisée par France Culture samedi. Enregistrée à la salle d’expositions du Centre culturel français de la rue de Damas, elle avait pour thème le « Printemps de Beyrouth ». Ont pris la parole les députés Marwan Hamadé (bloc Joumblatt) et Hussein Hajj Hassan (Hezbollah), le membre de Kornet Chehwane Samir Frangié, et les journalistes Samir Kassir et Walid Charara. Effectuant une évaluation de la situation libanaise après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, M. Frangié a estimé qu’il s’agissait d’une étape fondatrice et que cette mort avait donné le coup d’envoi aux demandes de l’opposition. M. Hamadé a insisté sur le fait que sans le pluralisme confessionnel au Liban, le pays serait tombé dans la dictature, à l’instar d’autres nations de la région. Pour sa part, M. Hajj Hassan a refusé de voir dans ce pluralisme une cause de conflits internes, estimant que les antagonismes étaient d’ordre politique. Les avis ont divergé lorsqu’à été abordé le sujet de l’ « agenda » américain pour la région. M. Charara a considéré que cette politique américaine visait à la partition du pays, à l’instar de ce qui se passe en Irak, et au désarmement de la Résistance. Bien qu’il soit en partie d’accord avec lui, M. Hamadé a refusé que ces craintes soient utilisées pour empêcher l’avènement de la démocratie, soulignant que les armes de la Résistance seront discutées entre Libanais. Pour sa part, M. Frangié a assuré que l’opposition n’était pas concernée par l’agenda américain, alors que M. Hajj Hassan affirmait que les notions de résistance et de démocratie n’étaient pas contradictoires, estimant que les Américains n’avaient pas l’intention de répandre la démocratie dans le monde arabe. Concernant les armes du Hezbollah, M. Kassir a souligné qu’il n’y avait plus de Résistance au Liban-Sud, mais un État dans l’État dans la banlieue sud de Beyrouth. Ce à quoi M. Hajj Hassan a répondu que le Hezbollah n’avait jamais agi comme d’autres milices l’avaient fait et n’avait jamais retourné les armes contre ses concitoyens. De leur côté, les jeunes présents à la table ronde ont fait part de préoccupations touchant davantage la vie au quotidien, comme le développement, le chômage ou les mariages mixtes. Enfin, la responsable du Comité des disparus au Liban, Wadad Halwani, a revendiqué la vérité sur les quelque 17 000 personnes enlevées durant la guerre libanaise, sachant que les deux comités formés par l’État pour se charger de cette affaire n’évoquent que le cas de 2 312 disparus.

Dans le cadre d’une série d’émissions radio consacrées au Liban et réalisées entre le 28 mars et le 2 avril, une table ronde, englobant des hommes politiques et des jeunes, a été organisée par France Culture samedi. Enregistrée à la salle d’expositions du Centre culturel français de la rue de Damas, elle avait pour thème le « Printemps de Beyrouth ». Ont pris la...