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Le chef du PSP souligne la nécessité d’aboutir aux élections « en rangs unifiés » Joumblatt : L’attentat de Broummana, un message des « services » à Lahoud

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, s’en est pris une nouvelle fois aux services de sécurité qui, a-t-il dit, « sévissent partout au Liban », affirmant que le récent attentat à Broummana était un message des services au président Émile Lahoud. Le leader druze a insisté sur la nécessité de changer le système politique libanais, exprimant son souhait de voir les élections parlementaires « apporter de nouveaux espoirs aux Libanais ». M. Joumblatt a tenu ces propos samedi devant une délégation de Deir el-Qamar présidée par le député Georges Dib Nehmé. M. Joumblatt a affirmé que l’important « est d’aboutir à l’échéance électorale » qui doit être menée en « rangs unifiés ». « Nous espérons voir venir au Parlement des députés d’une autre trempe, représentatifs de la volonté populaire », a-t-il dit. Certes, a ajouté M. Joumblatt, « nous restons attachés aux accords de Taëf. Mais il faut aussi savoir que la marche du million et demi vers la place de la Liberté visait à réclamer un nouveau Liban, doté de nouvelles élites représentatives au Parlement, afin de parvenir, à l’avenir, à la mise en place d’un nouveau système politique ». Le système confessionnel « ne saurait donner naissance à de nouvelles élites nationales », a affirmé le député druze. Estimant que l’opposition a déjà enregistré plusieurs « victoires » – notamment l’obtention de la mise en place d’une commission internationale d’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri et le retrait syrien qui s’achèvera le 30 avril prochain –, il a indiqué que le prochain scrutin « est une étape essentielle qui doit apporter de nouveaux espoirs aux Libanais et augurer d’un nouveau gouvernement ». « Ce sera également l’occasion de procéder à une épuration des services de sécurité qui continuent de mettre en péril la vie des citoyens », a ajouté le député. Complot contre la volonté populaire M. Joumblatt s’est en outre félicité de la décision de M. Karamé de former rapidement un nouveau cabinet, indiquant que les ténors de Aïn el-Tiné ont finalement convenu de la formation d’« un gouvernement du possible ». M. Karamé « a enfin obtempéré, trois semaines plus tard, à nos exigences. Espérons qu’il n’y aura pas un nouveau retard, accompagné de nouveaux attentats », a-t-il prévenu. Pour le chef du PSP, ceux qui cherchent à entraver les élections au sein du pouvoir « sont les services de sécurité ». Affirmant que les responsables prosyriens « ont reculé et accepté le principe de la tenue des élections », M. Joumblatt a déclaré que « ce serait comploter contre la volonté populaire » que de tergiverser au sujet de la date des élections législatives. Le chef du PSP a accusé à ce propos les loyalistes de vouloir reporter les législatives au mois de juillet. Prié de commenter le « revirement » du pouvoir qui s’est prononcé « en faveur des mohafazats en renonçant à la promesse faite au patriarche de maintenir le caza comme circonscription électorale », M. Joumblatt a estimé que l’opposition, qui s’est engagée sous le plafond de Taëf, n’a pas d’objection à ce que le mohafazat soit adopté, même si, au départ, elle penchait plutôt pour le caza. Évoquant par ailleurs les tentatives du pouvoir visant à réduire les prérogatives de la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri, M. Joumblatt a mis en doute la possibilité pour le gouvernement « d’éviter ou de contrer la volonté de la communauté internationale » qui considère que l’assassinat de Rafic Hariri risque de tomber sous le coup de l’article relatif au terrorisme international. « C’est également notre volonté, et nous ne pouvons pas être complaisants avec ce pouvoir qui est accusé d’avoir comploté et collaboré à l’assassinat de Rafic Hariri », a-t-il dit. L’attentat de Broummana Par ailleurs, dans une entrevue accordée hier soir à la chaîne al-Arabiya, M. Joumblatt a affirmé que l’explosion qui s’est produite à Broummana « serait un message adressé au président Émile Lahoud », qui aurait assoupli dernièrement sa position. Selon le leader druze, le chef de l’État a essayé « de se débarrasser des services de sécurité » qui lui ont alors signifié que le choix est le suivant : « Soit ils coulent tous ensemble, soit il (M. Lahoud ) doit en payer le prix. » Le chef druze en outre laissé entendre qu’une participation joumblattiste au prochain gouvernement « ne se fera pas aux dépens du reste de l’opposition ». Évoquant la mission de la commission d’enquête internationale, il a indiqué qu’il la soutiendra à condition qu’« elle se penche exclusivement sur la question de l’assassinat de Rafic Hariri et non sur des évènements antérieurs ». Enfin, M. Joumblatt s’est dit « opposé » à tout projet américain qui se ferait aux dépens du Hezbollah et de la question palestinienne.

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, s’en est pris une nouvelle fois aux services de sécurité qui, a-t-il dit, « sévissent partout au Liban », affirmant que le récent attentat à Broummana était un message des services au président Émile Lahoud. Le leader druze a insisté sur la nécessité de changer le système politique libanais, exprimant son souhait de voir les élections...