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Un centre secret des SR syriens dans la banlieue sud, révèle le « Washington Post » Le QG de Anjar ne sera évacué qu’après la réunion de la commission militaire libano-syrienne

Le retrait syrien de la Békaa se poursuit activement. Plusieurs positions étaient en cours d’évacuation hier, notamment près de Anjar, centre principal des SR syriens pour le Liban, où tous les postes ont été maintenus. Une source militaire libanaise a précisé à ce propos que les forces syriennes n’évacueront pas Anjar avant la réunion de la commission militaire libano-syrienne. Rappelons que, lors du retrait du Mont-Liban et du Nord, les postes de services de renseignements syriens dans diverses localités, ainsi que leur permanence à Beyrouth ont été les derniers à être abandonnés. Toujours dans le même cadre et selon le Washington Post, qui cite des sources opposantes et occidentales, des agents des SR syriens sont arrivés à Beyrouth, où ils ont été affectés dans des locaux situés dans la banlieue sud. Pour en revenir au retrait syrien de la Békaa, les troupes de Damas ont continué à évacuer des postes situés à l’est et au centre de la plaine, notamment à Marj, non loin de Anjar. Hier, l’activité des troupes syriennes était ordinaire dans cette localité. Dans la Békaa-Ouest, notamment à Rachaya, des positions étaient en cours de démantèlement. Selon des témoins, une vingtaine de camions transportant des soldats et du matériel militaire ont pris dans la nuit la direction de la frontière syrienne. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une trentaine de camions, chargés d’armes et de munitions, ont traversé la montagne pour se diriger, sur des routes en terre battue, vers la Syrie. Le retrait, qui a débuté le 8 mars, devrait, selon des assurances de Damas, être achevé en principe avant les élections législatives. Reste à savoir si, avec le départ de ses troupes, la Syrie tient à lâcher définitivement le Liban. Selon le Washington Post, la Syrie est en train d’établir un centre secret d’opérations de renseignements en dehors de Beyrouth et travaille avec ses alliés au Liban pour maintenir son influence dans le pays. Des agents syriens sont arrivés à Beyrouth, où ils sont affectés dans des locaux situés dans la banlieue sud, alors que la Syrie a évacué, il y a quelques semaines, sa permanence à l’hôtel Beau Rivage, ont indiqué des sources occidentales et de l’opposition libanaise au quotidien. Citant des sources européennes, américaines et des Nations unies, le journal indique que la Syrie utilise ses alliés au sein du gouvernement et ses agents dans les services de sécurité libanais pour tenter de retarder les élections prévues au printemps. « Ce que nous avons essayé de faire est de mettre la pression sur Damas en faisant clairement apparaître que toute utilisation de son emprise au Liban (...) ne sera pas tolérée, et que si quelque chose de négatif devait se passer, la Syrie serait rendue responsable », a indiqué un haut responsable américain qui suit le dossier libanais. « L’influence de la Syrie a filtré dans la plupart des domaines économiques, politiques et sociaux ici, certaines nominations dans l’Administration devant même être approuvées par Damas (...) Aussi croire qu’après le retrait syrien, la relation intime entre les deux pays va disparaître serait de la naïveté », a pour sa part souligné Timor Goskel, ancien conseiller des Nations unies au Liban, actuellement enseignant à l’Université américaine de Beyrouth.

Le retrait syrien de la Békaa se poursuit activement. Plusieurs positions étaient en cours d’évacuation hier, notamment près de Anjar, centre principal des SR syriens pour le Liban, où tous les postes ont été maintenus. Une source militaire libanaise a précisé à ce propos que les forces syriennes n’évacueront pas Anjar avant la réunion de la commission militaire libano-syrienne....