« Il n’y a aucune raison de reporter les élections », affirme Pharaon (photo)

Le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, a reçu hier le député Michel Pharaon. À l’issue de la rencontre, M. Pharaon a déclaré : « Aujourd’hui, 95 % des Libanais veulent que les élections se déroulent à la date prévue. Mais une partie au pouvoir, spécialisée dans la violation de la Constitution et dans le torpillage des institutions constitutionnelles, œuvre par tous les moyens politiques et sécuritaires en vue de reporter les élections, au détriment du pays, de l’État, du peuple et de la stabilité, qui sont sacrifiés pour préserver ses intérêts. » « L’opposition s’est montrée prête à faciliter la formation du gouvernement. Il n’y a aucun vide, ni aucune raison pour reporter les élections même s’il n’y a pas de gouvernement. Le ministre de l’Intérieur du gouvernement démissionnaire doit appliquer la loi de 2000 et convoquer le corps électoral avant le 15 avril (...). Le président de la Chambre, et conformément au principe de la séparation des pouvoirs, peut à son tour convoquer les députés à une séance plénière pour modifier la loi, si elle doit être modifiée. Je pense que tout le monde doit assumer ses responsabilités devant l’histoire et le peuple libanais », a-t-il ajouté. Mgr Audeh a également reçu le député de Beyrouth, Jean Oghassépian, qui a souligné l’importance des prochaines élections législatives pour « sauver le Liban et le mettre sur la bonne voie ». « Ces élections sont nécessaires parce qu’elles pourraient aboutir à un véritable gouvernement d’union nationale », a-t-il ajouté, se déclarant en faveur d’un gouvernement neutre de « sages », composé de personnes qui inspirent confiance, ne provoquent personne, et qui sont capables d’organiser des élections libres et correctes. « Mais je ne sais pas dans quelle mesure les loyalistes seront prêts à collaborer, sachant que tous les Libanais ont l’impression que le Premier ministre désigné, Omar Karamé, joue le jeu des atermoiements jusqu’à l’épuisement des délais constitutionnels », a-t-il affirmé.