Rechercher
Rechercher

Actualités

Le chef de l’État et le Premier ministre désigné sont sur la même longueur d’onde, selon les loyalistes Lahoud veut donner une nouvelle chance à un cabinet d’union nationale

À l’issue de la dernière entrevue entre le chef de l’État et le Premier ministre désigné, le camp loyaliste a fait savoir que les deux hommes sont toujours sur la même longueur d’onde. Confirmation hier : les visiteurs de Baabda rapportent, en effet, que le président Lahoud entend donner une nouvelle chance à la possibilité de mettre en place ce cabinet d’union nationale si cher au président Karamé. Sans pour autant abandonner le projet d’un cabinet populaire. C’est-à-dire bénéficiant de la confiance de la majorité des Libanais. Dont la mission serait de poursuivre les investigations visant à identifier les commanditaires et les exécutants de l’assassinat du président Hariri. Et de préparer l’organisation, dans les délais légaux, d’élections législatives démocratiques régulières autant que transparentes. Le président, indiquent ces témoins, met l’accent sur l’entente nationale, fondement même du Liban. Il se dit convaincu que « l’édification de la patrie ne peut se faire que sur une base consensuelle. » Ajoutant que « conditions et contre-conditions obstructionnistes ne peuvent servir de plate-forme valable pour l’entente nationale ». Le président Lahoud reste déterminé, comme à son habitude, à assumer ses responsabilités. En tenant le serment qu’il a prêté de préserver la Constitution, l’unité du Liban comme de son peuple. Les indemnisations Le chef de l’État a par ailleurs consacré le plus clair de son activité hier au traitement des effets dévastateurs de la série noire d’attentats aux explosifs, au niveau de la réhabilitation des infrastructures touchées, à Sid el-Bauchrieh, à Kaslik et à New Jdeidé. Il s’est également penché sur la question de l’indemnisation des personnes lésées. En soulignant que l’État se doit d’assumer ses responsabilités vis-à-vis de la population, tant sur le plan de la sécurité qu’en ce qui concerne la résistance économique. Dans ce cadre, le président Lahoud a réuni hier le président de l’Association des industriels, Fadi Abboud ; le président de la municipalité de Jounieh, Juan Hobeiche ; son homologue de Jdeidet el-Metn et de Bauchrieh, Antoine Gebara ; et le directeur général des services de la présidence, le général en retraite Salem Abou Daher. Le président Lahoud a salué l’engagement pris par les instances de la société civile, les organismes économiques, les industriels et les banques d’aider les sinistrés. Il a également rendu hommage aux gestes consentis par les émigrés comme par des résidents, y voyant l’illustration de l’authenticité de ce peuple comme de son unité, gage de pérennité de la nation. Il a relevé que les initiatives privées n’exemptent pas l’État de ses devoirs, le prochain gouvernement devant redonner confiance à l’économie, le secteur industriel et le secteur bancaire en tête. Il a appelé les Libanais, où qu’ils se trouvent, à suivre l’exemple des instances économiques pour l’aide aux sinistrés, précisant que l’État lui-même ne manquera pas de contribuer à ce chantier. Pour certifier la volonté de vivre des Libanais, malgré les complots qui visent leur patrie. Complots dont l’assassinat du président Hariri a constitué l’illustration la plus marquante. Le président Lahoud a pris connaissance d’une évaluation détaillée des pertes et des dégâts, ainsi que des mécanismes de fonctionnement du fonds créé pour soutenir les industries frappées. Le chef de l’État a donné ses directives au haut comité de secours pour parachever le bilan et préparer les indemnisations, dès formation du nouveau gouvernement. Il a félicité les municipalités concernées pour la célérité de leurs travaux de réparation. Précisant qu’il serait possible de recourir, dans le cadre de travaux de développement, au concours de l’armée. À l’issue de la réunion, le président des industriels, Fadi Abboud, en a résumé la teneur dans une courte déclaration. Kassar De son côté, le ministre de l’Économie et du Commerce, Adnane Kassar, s’est de nouveau fait l’écho du cri d’alarme des organismes économiques, dont il est comme on sait l’un des piliers majeurs. Reçu par le chef de l’État, il a souligné que l’économie nationale paye un prix élevé autant pour la crise politique ambiante que pour les effets des attentats terroristes. Le secteur privé se trouve lourdement affecté par les dégâts, alors que l’activité économique marche au ralenti, a déclaré le ministre. Qui a insisté pour des indemnisations, en signalant à son tour les efforts consentis par les industriels, les banques et les commerçants, ainsi que par nombre d’émigrés. Kassar a indiqué qu’en réponse aux propos du chef de l’État sur les efforts déployés en faveur de l’entente nationale, il a remarqué que l’intérêt du Liban doit surclasser tous les autres. Et que, dès lors, il faut d’urgence former un cabinet jouissant de la confiance de tous, pour organiser les élections dans les délais. Ce qui limiterait la tension et rétablirait cette stabilité indispensable à l’économie nationale. Le président Lahoud s’est ensuite entretenu successivement avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sebouh Hovanian ; avec les ministres d’État Youssef Salamé et Alain Tabourian. Puis avec le ministre du Tourisme, Wadih el-Khazen. Qui a évoqué la reprise d’activité dans le secteur des grands hôtels, frappé par l’effroyable attentat qui a coûté la vie au président Hariri, le14 février.

À l’issue de la dernière entrevue entre le chef de l’État et le Premier ministre désigné, le camp loyaliste a fait savoir que les deux hommes sont toujours sur la même longueur d’onde. Confirmation hier : les visiteurs de Baabda rapportent, en effet, que le président Lahoud entend donner une nouvelle chance à la possibilité de mettre en place ce cabinet d’union nationale si...