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Mea culpa de Fattouche et Pakradouni à Bkerké Gemayel : « Le régime se comporte de manière suicidaire »(photo)

Le régime se comporte de façon « suicidaire », a affirmé hier, à partir de Bkerké, l’ancien présidnt de la République, Amine Gemayel, après avoir rencontré le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. « Dieu sait où ce régime mène le Liban et où nous conduira cette politique de déni des responsabilités », a dit M. Gemayel aux journalistes qui le pressaient de questions. « Ce comportement a placé le Liban sous la tutelle du Conseil de sécurité, par le biais de la résolution 1559. Et je crains qu’à travers la commission d’enquête internationale, ce soit au tour du système judiciaire et des Forces de sécurité intérieure d’être placées sous tutelle internationale. Nous voilà passant d’une tutelle à l’autre, et les responsables de l’État n’ont toujours pas compris, comme le prouve leur atermoiement à former un gouvernement et à approuver la loi électorale. On croirait toute la souveraineté du Liban en suspens. Jusqu’à quand ? Jusqu’à quand se comportera-t-on de cette façon suicidaire et fera-t-on payer au Liban le prix de ce comportement ? » M. Gemayel a estimé par ailleurs que rien n’empêche le vote de la loi électorale en commission, et a jugé spécieux l’argument invoqué par M. Karamé pour refuser que le gouvernement démissionnaire assume ses responsabilités en matière d’élections. « Ce gouvernement a quand même participé à la réunion du Comité supérieur libano-syrien, et a pris des décisions essentielles, comme le retrait de l’armée syrienne », a-t-il remarqué. Le patriarche a par ailleurs reçu l’ancien ministre des Affaires étrangères, Fouad Boutros, qui s’est déclaré « très étonné » du comportement du Premier ministre désigné. Par ailleurs, M. Boutros a affirmé qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que l’influence syrienne sur la vie politique libanaise disparaisse « du jour au lendemain ». Mea culpa Le chef de l’Église maronite a également reçu hier M. Karim Pakradouni, chef du parti Kataëb, venu à la tête d’une délégation du bureau politique de son parti, ainsi que le député Nicolas Fattouche. Les deux hommes politiques se sont livrés à des sortes de mea culpa. M. Pakradouni a annoncé que son parti est à la veille d’un processus de « révision politique et de réconciliation interne », et « qu’il faudra beaucoup de clarté d’esprit pour faire la part de ce qu’il faut garder et de ce qu’il faut abandonner ». Confronté à la possibilité de payer de sa personne le prix d’une réconciliation interne, M. Pakradouni a affirmé qu’il ne pose pas de conditions préalables au dialogue et demande aussi qu’il n’en soit pas posé par l’autre camp. De son côté, M. Fattouche a affirmé qu’en venant à Bkerké, il revenait « à sa base ». Il a affirmé clairement, en outre, avoir voté en faveur de la prorogation du mandat du président Lahoud « sous la pression ».

Le régime se comporte de façon « suicidaire », a affirmé hier, à partir de Bkerké, l’ancien présidnt de la République, Amine Gemayel, après avoir rencontré le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir.
« Dieu sait où ce régime mène le Liban et où nous conduira cette politique de déni des responsabilités », a dit M. Gemayel aux journalistes qui le pressaient de...