Assad : « Nous voulons nous retirer rapidement du Liban »

Dans une interview à paraître aujourd’hui dans l’hebdomadaire autrichien News, le président syrien Bachar el-Assad a souligné sa volonté de retirer ses troupes « rapidement » du Liban, soulignant que son pays a « commencé en 2002 à se retirer du Liban, soit bien avant l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité ». Le retrait en cours « donne à penser que nous cédons à la pression de l’Onu », mais « en fait, il s’effectue conformément à un calendrier que nous avons nous-mêmes fixé », a-t-il encore dit. M. Assad a accusé Washington « de ne pas vouloir de dialogue avec Damas ». « Et c’est seulement comme cela que l’Administration US peut justifier que la Syrie ne coopère pas », a-t-il affirmé. Interrogé sur le rapport Fitzgerald sur l’assassinat de Hariri, dans lequel la Syrie est montrée du doigt, le dirigeant syrien a déclaré: « Il s’agit d’un rapport à caractère politique, alors que j’attendais plutôt un rapport technico-criminalistique. » « Jusqu’à la fin, a-t-il dit, Damas a eu d’excellents rapports avec M. Hariri. Nous travaillions avec lui depuis les années 90. » Parallèlement, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, a déclaré, dans une interview au quotidien émirati al-Bayan, qu’il avait informé les enquêteurs de l’Onu de sa disposition de les recevoir à Damas « pour d’éventuels éclaircissements qu’ils souhaiteraient », mais que ces derniers n’ont pas répondu. Il a qualifié d’« inquiétante » la situation au Liban, estimant que « la clé de la solution réside chez les Libanais qui peuvent surmonter la crise à travers le dialogue, la formation d’un gouvernement d’entente nationale et l’organisation d’élections régulières ».