Hoss invite Berry à démissionner de Aïn el-Tiné

L’ancien Premier ministre, Sélim Hoss, a invité hier le chef de l’Assemblée nationale, Nabih Berry, à démissionner de la tête de Aïn el-Tiné « pour se consacrer aux consultations avec les députés dans le but de trouver un terrain d’entente entre les parties en conflit en vue de former un gouvernement ». Après avoir relevé « l’absence » du rôle du Parlement censé assumer la fonction de médiateur dans ce conflit, M. Hoss a souligné que la scène politique est « déchirée » entre deux camps opposés qui ne communiquent plus entre eux. Dans une déclaration, il a en outre indiqué que la « troisième force est en faveur de la tenue des élections à temps », soulignant la nécessité de hâter la formation d’un gouvernement pour organiser cette consultation. M. Hoss a précisé que le pays a grandement besoin d’un gouvernement pour préparer cette échéance et « se pencher sur les préoccupations des citoyens qui sont actuellement dans une situation déplorable », a-t-il dit, en allusion aux récentes explosions et à la dégradation de la situation économique. Appelant à la formation d’un gouvernement « d’entente nationale qui aurait l’aval de toutes les parties en présence », M. Hoss a vivement espéré que le nouveau gouvernement puisse être le fruit d’une « unité nationale », car la participation de toutes les forces en présence « signifiera que le conflit est déjà dépassé ».