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Actualités - CHRONOLOGIE

Le député du Metn a exprimé son soutien aux positions de Bkerké Murr : « Le mandat de la Chambre peut être prorogé de deux mois sans problème » (Photo)

Le vice-président du Parlement, Michel Murr, a estimé hier qu’« une solution à la crise ministérielle sera élaborée d’ici à deux ou trois jours », réclamant également la tenue d’élections législatives en temps prévu, tout en envisageant la possibilité d’une prorogation de deux mois du mandat de la Chambre actuelle. M. Murr, qui a rencontré hier à Bkerké le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a déclaré à l’issue de la rencontre : « Nous soutenons la politique du patriarche, une politique sage qui donnera des résultats positifs sur la scène nationale libanaise et chrétienne (…) ». Il a ensuite souligné l’importance des prochaines élections : « Je pense que ces élections doivent avoir lieu le plus vite possible. Mais à la lumière de mon expérience en tant que ministre de l’Intérieur, je pense qu’il faut donner au ministère un peu plus de temps pour qu’il puisse les organiser. Les élections ne doivent pas obligatoirement avoir lieu avant le 30 mai, comme si cette date-là était sacrée. Le mandat de la Chambre peut être prorogé de deux mois sans que cela ne constitue une catastrophe », a-t-il expliqué. Concernant son éventuelle adhésion à l’opposition, notamment après ses derniers propos à Sad el-Bauchrieh, il a affirmé n’avoir jamais été extrémiste, avec une partie ou l’autre, « puisque nous sommes convaincus que la modération chrétienne est la solution (…). Mes propos trouvent leurs sources non pas dans l’opposition, mais dans la douleur du peuple qui souffre après tous ces attentats (…). Il était normal que je m’exprime selon ma conscience nationale et mon sentiment humaniste. Depuis cinq ans, mes positions sont celles de la liberté ». M. Murr a également indiqué qu’il pourrait ne pas participer à la prochaine réunion de Aïn el-Tiné à cause d’un voyage de deux jours planifié d’avance. « Je ne suis pas en train de fuir », a-t-il ajouté, réclamant la formation d’un courant national qui regrouperait opposants et loyalistes. Il a en outre estimé que la révocation des responsables sécuritaires demandée par l’opposition « n’est pas appropriée ». « Ils peuvent demander leur mise à disposition, ou bien exiger qu’on leur donne un congé administratif, comme c’est le cas du chef des services de renseignements de l’armée, le général Raymond Azar. Si la présence de ces responsables constitue un obstacle devant le travail de la commission d’enquête internatioanle, qu’on leur donne un congé pareil. Il ne faut pas les révoquer sans qu’ils n’aient rien fait. J’ai été moi-même victime d’un attentat sans qu’on n’ait révoqué qui que ce soit », a déclaré le député du Metn, qui a enfin indiqué que sa base populaire devra être représentée sur le plan ministériel par son fils Élias Murr, puisqu’il se consacre lui-même désormais « aux problèmes des gens ». La patriarche Sfeir a également reçu le ministre démissionnaire de l’Agriculture, Élias Skaff, à la tête d’une délégation de la Békaa. M. Skaff a répondu à ceux qui lui reprochent son absence en cette période difficile. « Nous nous conformons aux positions du maître de Bkerké (…). Les enfants de la Békaa sont attachés aux valeurs de la liberté, de l’indépendance et de la démocratie, ainsi qu’à des élections libres et correctes », a-t-il déclaré, avant d’exprimer son adhésion aux efforts de Bkerké pour un Liban libre et souverain. Il a également dénoncé les attentats ambulants des deux dernières semaines, se déclarant en faveur d’un gouvernement d’union nationale qui appliquera l’accord de Taëf et œuvrera pour des relations « fraternelles et correctes » avec la Syrie. « L’armement du Hezbollah est une question interne qui ne concerne que la société libanaise », a-t-il enfin dit. Le député du Chouf, Antoine Ghanem, s’est également rendu à Bkerké. Au terme de l’entretien avec le patriarche, il a estimé que les revendications de l’opposition étaient en train de se réaliser, que ce soit à propos de l’enquête internationale, du retrait syrien ou de la révocation des responsables sécuritaires. De son côté, le député de Aley, Antoine Andraos, a exhorté le Premier ministre désigné, Omar Karamé, à cesser les atermoiements, déplorant le fait que ce dernier veuille attendre une réunion de la rencontre de Aïn el-Tiné pour prendre position, « comme si tout allait bien dans le pays ». Il a également qualifié le congé administratif pris par le général Azar de « plaisanterie ». Le patriarche a ensuite rencontré le député de Baabda, Henri Hélou, qui a réclamé l’ouverture d’un compte privé consacré au dédommagement – sous contrôle – des victimes des derniers attentats. Enfin, le député de Jbeil, Abbas Hachem, a espéré « une prochaine résurrection du vrai Liban », estimant que le désistement attendu de M. Karamé était « logique », puisqu’il ouvrira la voie à la formation d’un gouvernement transitoire qui permettrait une « transmission calme du pouvoir, basée sur la volonté de l’électeur libanais, et ce à travers des élections correctes », alors que l’avocat Roger Eddé a souligné la nécessité d’une réconciliation libano-syrienne semblable à celle qui a eu lieu, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, entre Français et Allemands. Le patriarche Sfeir a par ailleurs reçu les députés Salah Honein, Farid el-Khazen, Nehmetallah Abi Nasr, Nazem Khoury, Georges Kassargi et l’ambassadeur d’Italie, Franco Mistretta.
Le vice-président du Parlement, Michel Murr, a estimé hier qu’« une solution à la crise ministérielle sera élaborée d’ici à deux ou trois jours », réclamant également la tenue d’élections législatives en temps prévu, tout en envisageant la possibilité d’une prorogation de deux mois du mandat de la Chambre actuelle.
M. Murr, qui a rencontré hier à Bkerké le patriarche...