La Rencontre du Bristol tiendra une réunion générale ce matin à Koraytem L’opposition promet une attitude plus « positive », sauf si les atermoiements persistent

Le comité de suivi du Bristol, qui s’est réuni hier au siège du PSP, a appelé l’opposition à une réunion générale ce matin au domicile du Premier ministre assassiné, Rafic Hariri, à Koraytem. La réunion du comité s’est tenue en présence du député Ahmed Fatfat du Courant du futur, des députés Fouad el-Saad et Akram Chéhayeb de la Rencontre démocratique, d’Antoine Haddad du Renouveau démocratique, de Nadim Abdelsamad et Élias Atallah de la Gauche démocratique, de Waël Abou Faour du PSP, d’Antoine Richa et Sassine Sassine de la Réforme kataëb, de Samir Frangié, Élias Abou Assi, Michel Moawad et Eddy Abillamah de Kornet Chehwane, et de Gébrane Bassil du Courant aouniste. À l’issue de la réunion, M. Abou Faour a indiqué que la rencontre d’aujourd’hui devra permettre aux opposants de discuter de la question de la formation d’un gouvernement neutre qui organisera des élections législatives, « le seul moyen démocratique pour transposer le pays d’une situation à une autre ». « Le scénario du pouvoir se dirige vers davantage d’atermoiements pour torpiller la formation du gouvernement et la tenue d’élections législatives », a-t-il estimé, avant de déclarer : « L’opposition est responsable devant le peuple libanais et adoptera une attitude positive. Il faudra voir demain (aujourd’hui) comment faciliter la formation d’un cabinet neutre. » Il n’a cependant pas donné plus de précisions par rapport à la concrétisation de cette attitude. Interrogé par les journalistes à propos de la possibilité que le Premier ministre désigné, Omar Karamé, préside le nouveau cabinet, M. Abou Faour a déclaré ne pas savoir combien ce dernier est neutre, notamment après avoir déclaré vouloir retourner à la Rencontre de Aïn el-Tiné. Par ailleurs, il a estimé que si les revendications de l’opposition étaient en train de se réaliser l’une après l’autre, la révocation des responsables sécuritaires n’est plus suffisante puisqu’il s’agit désormais de les « juger devant une commission d’enquête internationale ». « Nous ne participerons à aucun gouvernement tant que toutes nos demandes n’auront pas abouti et que la vérité sur l’assassinat de Rafic Hariri n’aura pas été établie », a-t-il ajouté. Et de poursuivre : « L’opposition se comporte positivement en ce moment. Mais s’il y a encore des atermoiements de la part du pouvoir visant à empêcher le déroulement des élections, je pense qu’elle dispose de beaucoup de moyens d’escalade déjà soutenus pacifiquement et démocratiquement par le peuple libanais, qui la soutiendra également dans n’importe quelle mobilisation future. » Concernant les dernières positions du président de la République Émile Lahoud, M. Abou Faour a enfin indiqué que l’opposition ne perçoit pas de différences notables entre les membres du pouvoir, « à moins que ces différences ne s’expriment assez clairement ».