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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Premier ministre désigné reporte à vendredi sa décision de se récuser Karamé à Baabda : Lahoud est le leader de notre groupe, et il n’y a aucune dissension entre nous (Photo)

Le Premier ministre désigné, Omar Karamé, a affirmé hier que le chef de l’État est « le leader d’un seul et même groupe de travail auquel nous appartenons et qui a pour objectif de sauver le Liban », assurant qu’il était « inenvisageable, pour quelque raison que ce soit, qu’il y ait la moindre dissension entre le président Lahoud et mon équipe ». Il a en outre estimé qu’un gouvernement monochrome, un cabinet de sages ou une équipe d’entente nationale « sont incapables de mener à bien l’opération de sauvetage qu’imposent les circonstances actuelles : seul un gouvernement d’union nationale, auquel tout le monde participerait, pourrait permettre ce sauvetage », a-t-il dit. Le Premier ministre désigné s’exprimait du palais de Baabda, à l’issue d’une rencontre d’une demi-heure avec le n° 1 de l’État. « J’ai informé M. Lahoud que je me prépare à annoncer ma récusation en raison de l’impossibilité de former un gouvernement d’union nationale, mais je ne le ferai que dans les prochaines 48 heures afin de consulter mes alliés de Aïn el-Tiné », a souligné Omar Karamé, rappelant que lorsqu’il avait été chargé de former le cabinet, il avait promis de ne pas prendre de décision avant de s’en référer à Aïn el-Tiné. D’ailleurs, c’est à vendredi soir que le chef de ce rassemblement loyaliste, Nabih Berry, a fixé la date de la réunion en question. Et pourquoi pas un gouvernement formé de membres de Aïn el-Tiné ? « J’ai déjà expliqué cela plus d’une fois. Les dangers auxquels le pays est exposé, le projet de loi électorale, les élections en tant que telles, les problèmes qu’elles entraîneront... tout cela a besoin de l’ensemble des Libanais, qu’ils soient loyalistes ou opposants », a dit Omar Karamé, expliquant pour la énième fois pourquoi c’est l’idée d’un gouvernement d’union nationale qu’il défend. « Le but n’est pas que je forme un cabinet, la question n’est pas de savoir qui est boulimique de pouvoir ; le but est de sauver », a-t-il ajouté. Et si les membres de Aïn el-Tiné insistent en faveur de sa présence au Sérail ? « Je les remercie pour leur confiance, mais j’ai ma conviction. Si l’opposition continue de s’obstiner, ma nomination sera inutile », a-t-il laissé entendre, refusant de commenter les rumeurs selon lesquelles le rassemblement loyaliste exacerberait ses positions et refuserait de participer aux consultations à venir, et assurant qu’un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes ne peut pas, « constitutionnellement », s’occuper d’organiser des législatives. Est-ce que Aïn el-Tiné deviendra un rassemblement opposant ? « Sans doute », a-t-il insinué en rigolant, affirmant qu’il se placerait là où ce rassemblement se placerait. Enfin, le Premier ministre désigné a insisté sur le fait que sa prise de position ne vise pas à coincer l’opposition, et qu’il ne s’est pas retrouvé lui-même coincé par son appel, le premier jour de sa nomination, en faveur d’un gouvernement d’union nationale. Signalons d’autre part qu’Émile Lahoud a également reçu hier le ministre démissionnaire de la Justice, Adnane Addoum. « Le président Lahoud m’a fait part de sa volonté de coopérer totalement avec les résolutions du Conseil de sécurité afin de faire toute la lumière sur l’assassinat du président Hariri », a dit le ministre, indiquant que l’enquête locale se poursuivait sous la houlette du juge Élias Eid, « qui ne travaillera que sur ce dossier ».
Le Premier ministre désigné, Omar Karamé, a affirmé hier que le chef de l’État est « le leader d’un seul et même groupe de travail auquel nous appartenons et qui a pour objectif de sauver le Liban », assurant qu’il était « inenvisageable, pour quelque raison que ce soit, qu’il y ait la moindre dissension entre le président Lahoud et mon équipe ». Il a en outre estimé qu’un...