Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Exposition - Les photographies de Catherine Merdy à Zico House Décors urbains et instantanés de vies (Photo)

En résidence à Beyrouth pour un mois, Catherine Merdy expose ses travaux photographiques et profite de son séjour pour produire une série d’images sur la ville. Résultat : une exposition diptyque à Zico House (rue Spears) où elle donne à voir des synthétisants de la vie parisienne et des clichés de la ville de Beyrouth. Catherine Merdy amasse ainsi les images de son quotidien, se servant de l’appareil photo comme d’un bloc-note où elle inscrit sa propre histoire comme celle de ceux qui l’entourent. Des visions patchwork d’une société aux multiples visages présentées sous différentes formes et différentes tailles. Prolongeant cette pratique, elle concentre son travail depuis l’an 2000 sur l’association de deux images, en réalisant des séries de diptyques réunis sous l’intitulé «2X». «Ce travail a commencé en 2000, raconte l’artiste. Étrange coïncidence que cette date, sans doute aussi, tout un symbole. Un chiffre si clair, un deux suivi de trois zéro. Je venais d’avoir 32 ans : je collectionnais depuis deux années une foule d’images de mon quotidien, retrouvant peu à peu le goût de la photographie, médium d’expression que j’avais délaissé au profit de l’image en mouvement dans la pratique de mon métier de cameraman. Mon travail sur l’instantané photographique est un travail sur notre quotidien dans son contenu et son environnement. Mon regard s’arrête sur des instants de vies, le détail d’un geste, un regard, le mouvement de ceux que je croise au hasard ou de ceux qui m’entourent.» Il s’attarde aussi sur les signes, les chiffres, les lettres, les symboles, sur tout élément du décor urbain. Merdy assure que le «2» est né de la volonté de recomposer à partir de toutes ces images isolées une nouvelle image, composée d’abord de l’assemblage de milliers de tirages puis ensuite de la juxtaposition systématique de deux images. «On pourrait expliquer le “2” par le simple fait qu’il s’agit de l’association de deux images, mais le 2 est partout aussi bien dans la forme que dans le contenu: double regard, le mien, le vôtre; la paire, le double, le couple, un choix.» La photographe joue de l’ambivalence dans le deux en un, elle s’amuse de l’ambiguïté dans le sujet ou dans l’association. Mais elle laisse surtout le choix de deviner les différents degrés de lectures possibles et la possibilité pour chacun de trouver un devenir personnel à chaque composition. Dans cette même veine, elle a entamé en 2005 un projet global, «Par 2 la (par-delà) le monde», à travers lequel elle souhaite confronter son travail photographique et sa démarche artistique à l’inconnu, une série du 2 qu’elle réalise in situ dans des pays et des villes qu’elle ne connaît pas. Beyrouth était sa première étape. L’exposition à Zico House se divise donc en deux parties: les séries parisiennes, «la réalité quotidienne et un regard personnel sur la société dans laquelle j’évolue», d’une part, et le début de son travail sur Beyrouth, d’autre part. «Ma manière de travailler est simple. Munie de mes appareils jouets, je pars, la nuit, le jour à la découverte de la ville et de ses habitants, sans vraiment planifier un quelconque parcours: une errance qui se fait au gré de mes envies mais surtout des sensations procurées par la découverte progressive des choses et des êtres.» Détails du décor urbain et instantanés de vies. Jusqu’au 1er avril. M.G.H.
En résidence à Beyrouth pour un mois, Catherine Merdy expose ses travaux photographiques et profite de son séjour pour produire une série d’images sur la ville. Résultat : une exposition diptyque à Zico House (rue Spears) où elle donne à voir des synthétisants de la vie parisienne et des clichés de la ville de Beyrouth.
Catherine Merdy amasse ainsi les images de son quotidien, se...