Rechercher
Rechercher

Actualités

Correspondance - « Célébration de la vie de Rafic Hariri » à l’Université de Georgetown « Le philanthrope, le champion de l’éducation et le leader mondial »

WASHINGTON - Irène MOSALLI En guise de commémoration, la Fondation Hariri avait choisi de célébrer la vie et la vision de Rafic Hariri au cours d’une cérémonie à l’Université de Georgetown qui, en 1996, avait octroyé à l’ancien Premier ministre défunt le titre de docteur honoris causa. Cette cérémonie, qui a attiré beaucoup de monde, était à la fois émouvante et empreinte d’une grande dignité. De par leurs fonctions, les huit personnes qui ont pris la parole avaient bien connu Rafic Hariri, et à l’unanimité, ils ont fait l’éloge du « philanthrope, du champion de l’éducation et du leader mondial qu’il était ». Des témoignages d’autant plus impressionnants qu’ils étaient révélateurs dans leur concision. Rafic Bizri, président de la Fondation Hariri aux États-Unis, a d’abord remercié le public pour sa participation à cette cérémonie du souvenir et a souligné que « l’exemple de Rafic Hariri sera toujours une inspiration pour que sa vision du Liban devienne une réalité ». Puis l’actuel président de l’Université de Georgetown, le Dr John J. DeGioia, a mis en relief « l’importance que Rafic Hariri accordait à l’éducation, aidant, comme il l’a fait, des milliers de jeunes Libanais à poursuivre des études universitaires ». A suivi une invocation par l’imam de l’Université de Georgetown. Le message de George W. Bush Le congressman Nick Rahal, d’origine libanaise, a lu un message rédigé pour cette circonstance par le président George W. Bush, dont voici un extrait : « Partout dans le monde, on déplore la perte de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Il était un fervent supporter de l’indépendance libanaise, et il s’était voué à reconstruire un Liban libre et prospère... Son assassinat est une tentative d’intimider le peuple libanais. Mais le peuple libanais ne s’est pas laissé décourager. Inspirés par Rafic Hariri, des dizaines de milliers de gens ont pris la rue, dans une manifestation pacifique en faveur de la liberté et de la libération de l’occupation étrangère. Le monde parle d’une seule voix pour que la démocratie et la liberté aient la chance de s’épanouir au Liban. » L’ancien ambassadeur Richard Murphy a évoqué « l’homme qui a tracé la route de la paix et de la prospérité ». Edward Djerdjian (ancien secrétaire d’État adjoint et ancien ambassadeur), actuellement directeur de l’Institut James Baker, a parlé de « ce fidèle nationaliste libanais dans tout le sens du terme, qui voulait un Liban libre, indépendant, en paix avec lui-même et ses voisins. Le Liban vit actuellement un moment critique. Le seul moyen d’honorer Rafic Hariri est que le Liban et la communauté internationale achèvent ce qu’il a commencé ». Quant à l’intervention du directeur de la Banque mondiale, James Wolfensohn, vibrante et coulant de source, elle a été accueillie par des applaudissements. M. Wolfensohn s’est rappelé sa première rencontre, en 1996 dans un contexte économique, avec Rafic Hariri. Il avait été frappé par « sa conviction que le Liban avait un grand futur ». Ont suivi pour eux deux autres rencontres qui ont mené à Paris I et Paris II. « Il était plus qu’un Premier ministre. C’était un leader et un bâtisseur », a encore dit M. Wolfensohn, qui a énuméré la longue liste des réalisations dues à l’initiative de M. Hariri. Le mot de la fin était réservé au révérend Leo O’Donavan, président émérite de l’Université de Georgetown, qui a rendu hommage « au philanthrope et à la figure monumentale dont le décès tragique a provoqué un choc pareil à celui provoqué par la mort de John Kennedy et Martin Luther King ». Le révérend O’Donavan a ensuite récité une petite prière « pour que notre vision des choses soit clarifiée ». L’assistance a quitté sur ces paroles de M. Rafic Bizri : « Je vous invite à continuer son œuvre dans un Liban de la liberté et de la paix. »

WASHINGTON - Irène MOSALLI

En guise de commémoration, la Fondation Hariri avait choisi de célébrer la vie et la vision de Rafic Hariri au cours d’une cérémonie à l’Université de Georgetown qui, en 1996, avait octroyé à l’ancien Premier ministre défunt le titre de docteur honoris causa. Cette cérémonie, qui a attiré beaucoup de monde, était à la fois...