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Actualités - CHRONOLOGIE

COLLOQUE - La France et le Liban dans l’espace européen de l’enseignement supérieur L’évaluation de la qualité et l’accréditation, deux enjeux pour une coopération meilleure

Dans le cadre des rencontres organisées par l’ambassade de France sur la France et le Liban dans l’espace européen de l’enseignement supérieur, un colloque s’est déroulé hier à l’École supérieure des affaires (ESA), sur le thème « évaluation de la qualité dans l’enseignement supérieur et accréditation, enjeux pour la coopération ». Et ce en présence de l’ambassadeur de France, Bernard Émié, du chef de la délégation de la Commission européenne, Patrick Renauld, et du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Ahmed Sami Minkara, avec la participation de grandes figures du monde de l’éducation en France, en Europe et au Liban. Cette rencontre a été maintenue en dépit des circonstances exceptionnelles que vit le pays, « où les milieux universitaires jouent tout leur rôle », observe Bernard Émié, dans un mot d’introduction, précisant que « le Liban traverse une période déterminante de son histoire, dans laquelle un peuple se mobilise pour exprimer une aspiration à vivre libre, en paix et en sécurité ». Rappelant le caractère stratégique et prioritaire de la coopération universitaire entre la France et le Liban, « ce pays ami qui reste la porte d’entrée naturelle de la France au Proche-Orient », réaffirmant la volonté de la France de poursuivre cette coopération, « de consolider ce lien singulier qui unit les deux pays fait de solidarité, d’estime réciproque et d’amitié exigeante », M. Émié indique « qu’il n’est pas de relation politique forte sans liens de coopération, d’éducation et de culture ». Le Liban encore à la traîne Et l’ambassadeur Émié d’annoncer que ces rencontres se dérouleront désormais une fois l’an, « pour nous informer mutuellement, pour débattre et pour entretenir cette foisonnante coopération universitaire », précisant qu’à la veille du 10e anniversaire de la conférence euro-méditerranéenne de Barcelone, le Liban doit s’intégrer davantage dans ce partenariat et ne pas rater le train des progrès que lui propose l’Union européenne. Et de conclure en insistant sur la nécessité d’encourager la mobilité entre les universités de France et du Liban, mais plus largement entre le monde arabe et l’Europe, entre pays voisins et riverains de la Méditerranée, tout en invitant les Libanais à s’interroger sur « l’orientation de leur système universitaire, creuset des futures élites, porteur du développement et du rayonnement du pays ». À son tour, le chef de la délégation de la Commission européenne au Liban, Patrick Renauld, a noté « qu’en matière d’enseignement, la politique européenne définie à Lisbonne s’est fixé pour objectif de devenir l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique au monde ». Se demandant comment le Liban pourrait s’y intégrer, M. Renauld constate que les programmes européens d’enseignement supérieur « ne permettent pas encore à des pays comme le Liban de pouvoir s’associer au processus même et donc d’obtenir une accréditation européenne ». Mais le chef de la délégation européenne ne perd pas espoir, espérant que l’assurance qualité, impliquant une évaluation des programmes et des institutions, ainsi que la mise en place d’un système d’accréditation, permettra à des pays comme le Liban d’être intégré un jour dans le processus de mobilité. « Mon rôle, ce matin, observe Patrick Renauld, n’est pas de vous parler de la nécessité du système de l’assurance de la qualité et de l’accréditation sur lequel vous êtes bien plus experts que moi, mais plutôt de vous rappeler que la volonté politique de l’UE existe pour associer le Liban à tous les mécanismes européens et pour lui faire partager ses acquis dans le domaine de l’enseignement comme dans les autres domaines. » Mais la question reste le comment. « Je suis confiant que le savoir-faire libanais et ses capacités de persuasion feront le nécessaire », conclut-il. De son côté, le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Ahmed Sami Minkara, assure que le gouvernement libanais était conscient des responsabilités à assumer. Il indique qu’il avait organisé, en 2004, plusieurs séminaires de réflexion en vue de faire évoluer les choses. Il évoque, notamment, la nécessité d’instaurer de nouvelles lois, d’établir un contrôle strict des critères de qualité exigés pour délivrer des autorisations à des institutions d’enseignement supérieur, mais aussi d’entreprendre une évaluation efficace de l’enseignement. « Mais le plus important des fruits de cette coopération reste actuellement, pour nous, dit-il, cette adaptation des programmes des universités du Liban au système européen. » « L’Université Saint-Joseph et l’Université libanaise représentent à ce sujet un modèle d’expérimentation qui peut aider les autres universités à développer leurs programmes conformément aux exigences du nouveau système. Le Liban pourra ainsi accompagner le processus international de modernisation de l’enseignement supérieur », a conclu M. Minkara.
Dans le cadre des rencontres organisées par l’ambassade de France sur la France et le Liban dans l’espace européen de l’enseignement supérieur, un colloque s’est déroulé hier à l’École supérieure des affaires (ESA), sur le thème « évaluation de la qualité dans l’enseignement supérieur et accréditation, enjeux pour la coopération ». Et ce en présence de...