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Des milliers de manifestants massés près du Palais-Bourbon, à Paris, en soutien à l’intifada de l’indépendance Les dirigeants politiques français appellent en chœur à la naissance du « Liban libre »

PARIS, d’Élie MASBOUNGI Plus de trois mille Libanais et Français ont manifesté hier soir près du Palais-Bourbon (siège de l’Assemblée nationale), à Paris, pour apporter leur soutien à l’intifada de l’indépendance, un mois après l’assassinat de Rafic Hariri. Sur une tribune aménagée sur la place du président Édouard Herriot, une centaine de députés et d’élus de diverses tendances politiques françaises sont venus exprimer la solidarité du peuple français et dire tout haut que la France, toutes tendances politiques et toutes couches sociales confondues, se tient fermement aux côtés du Liban dans sa lutte pour recouvrer son indépendance et sa souveraineté. « Nous demandons, pour tout de suite, un Liban libre ! », s’est exclamé Nicolas Sarkozy, président de l’UMP (droite, au pouvoir), dont le discours, comme toute la manifestation, était retransmis en duplex et par écran géant sur la place des Martyrs, à Beyrouth, où des partisans de l’opposition étaient rassemblés. « Tous les pays à travers la planète ont droit à vivre libres et indépendants », a-t-il ajouté, en présence, notamment, du premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, et du président de l’UDF, François Bayrou. « Vous avez devant vous l’ensemble des partis politiques français », a déclaré François Hollande, qui venait de rentrer de Beyrouth, alors que les manifestants agitaient des drapeaux libanais et des banderoles réclamant le départ des troupes syriennes du Liban. « J’en suis sûr, les Syriens vont partir, ils doivent partir », a-t-il ajouté sous les applaudissements. Rappelant l’assassinat de Rafic Hariri, M. Bayrou a de son côté lancé : « Le meurtre de cet homme a fait renaître cette nation. » « Les résolutions de l’Onu doivent être appliquées et complètement appliquées », a pour sa part déclaré le député Vert Noël Mamère. « Tenez bon, nous sommes avec vous », a renchéri l’ancien président de l’UMP, Alain Juppé. Ce dernier, sous le coup d’une sanction d’inéligibilité, a tenu à préciser qu’il était venu en tant que simple citoyen français. Les députés Jean-Marc Ayrault, Jack Lang et Gérard Bapt (PS), Pierre Goldberg (PC), l’ancien ministre des Affaires étrangères Hervé de Charette et d’autres personnalités ont également participé à la manifestation. Après les interventions des personnalités françaises, le journaliste Samir Cassir, présent sur la place des Martyrs, a pris la parole pour remercier, toujours en duplex, les responsables politiques français et transmettre aux manifestants à Paris le salut et l’hommage de leurs compatriotes à Beyrouth. Les manifestants, qui ont entonné tour à tour La Marseillaise et l’hymne libanais, brandissaient de nombreuses banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Dehors la Syrie, 30 ans ça suffit », « Non à l’impunité, oui à la vérité », « Chrétiens et musulmans tous unis pour le Liban ». Des tracts et brochures étaient distribués aux manifestants dont un « fichier » établi par le mouvement Solida comprenant les noms et les photos des Libanais détenus en Syrie. Le service d’ordre, assuré comme à l’accoutumée par un comité de coordination des divers partis et courants de l’opposition, a réussi à contenir tout débordement. Selon l’une des organisatrices de la manifestation, Rima Tarabay, représentante du Courant du Futur, environ 3 000 personnes étaient présentes.
PARIS, d’Élie MASBOUNGI

Plus de trois mille Libanais et Français ont manifesté hier soir près du Palais-Bourbon (siège de l’Assemblée nationale), à Paris, pour apporter leur soutien à l’intifada de l’indépendance, un mois après l’assassinat de Rafic Hariri.
Sur une tribune aménagée sur la place du président Édouard Herriot, une centaine de députés et...