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Actualités - CHRONOLOGIE

Hollande : « Nous voulons adresser un message ferme à la Syrie » Les socialistes européens à Moukhtara, un acte de solidarité avec l’opposition (Photo)

Le socialisme européen était à Moukhtara, hier. Dans un geste intensément symbolique, les chefs des partis socialistes européen, Poul Nyrup Rasmussen, français, François Hollande, grec, Georges Papandréou, belge, Elio Di Rupo, et l’ancien Premier ministre français, Pierre Mauroy, ont tenu à exprimer personnellement leur solidarité avec l’opposition libanaise, dans « sa lutte pour un Liban libre et démocratique », et à adresser un message ferme à Damas : « La Syrie doit savoir que les familles progressistes européennes exigent un retrait total de ses troupes et de ses services de renseignements du Liban. » Les membres de l’opposition les attendaient dans l’une des grandes salles dispersées à travers la splendide demeure féodale des Joumblatt. Le chef du PSP, Walid Joumblatt, mais aussi l’ancien président, Amine Gemayel, les députés Marwan Hamadé, Salah Honein, Mohammed Kabbani, Nehmé Tohmé, Farès Souhaid, Ahmed Fatfat, Ghattas Khoury, Farès Boueiz, Nayla Moawad et Bassem el-Sabeh. Samir Frangié, Carlos Eddé, Élias Atallah, Sethrida Geagea. Le représentant du CPL, Gebrane Bassil, et Eddy Abillamah (FL) étaient également présents, ainsi que plusieurs responsables du PSP. « J’ai été impressionné par la dignité de toutes les tendances de l’opposition », a déclaré M. Hollande à l’issue de la réunion, avant d’ajouter : « M. Joumblatt nous a dit qu’il fallait maintenir la pression internationale sur la Syrie de manière qu’elle aille jusqu’au bout du retrait de ses troupes et de sa présence, et que les élections législatives libres puissent avoir lieu le plus vite possible. » « Les socialistes européens, a-t-il poursuivi, multiplient les initiatives pour prendre part à cette pression internationale et c’est le sens de ma présence aujourd’hui. » Il a en outre affirmé qu’il participera à la « manifestation de soutien à la démocratie au Liban, prévue mardi à Paris devant l’Assemblée nationale », indiquant que le PS et les parlementaires européens seraient prêts à envoyer des observateurs pour superviser des élections libres. Interrogé par les journalistes, il a rejeté les accusations d’ingérence dans les affaires intérieures libanaises : « Demander la démocratie et des élections libres pour un pays n’est pas une ingérence. » M. Hollande a ensuite indiqué à L’Orient-Le Jour que l’opposition « a demandé aux dirigeants socialistes d’utiliser leurs contacts auprès des Syriens ». « M. Papandréou ira demain (aujourd’hui) à Damas leur transmettre le message, en leur expliquant qu’il ne s’agit pas d’humilier ou d’affaiblir la Syrie », a-t-il ajouté. De son côté, M. Mauroy a souligné l’importance de la pression internationale sur la Syrie, une pression « qui doit rester très très forte », alors que M. Di Rupo a indiqué que les Européens ne veulent pas mettre le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes, « puisque ce serait un bien mauvais service rendu au Liban ». « Mais il faut que la branche régionale du parti disparaisse », a-t-il déclaré. Par ailleurs, M. Joumblatt a déclaré aux médias que l’opposition a demandé le soutien des socialistes européens, notamment en ce qui concerne le retrait syrien total avant les élections, l’établissement de la vérité sur l’assassinat de l’ex-Premier ministre, Rafic Hariri, à travers une commission internationale, et une surveillance internationale du prochain scrutin législatif. Quant à la proposition du ministre démissionnaire de l’Intérieur, Sleimane Frangié, de révoquer deux responsables sécuritaires, M. Joumblatt a répondu : « Ils ont sans doute, avec Anjar, des personnes pour les remplacer, puisque Anjar gouverne encore aujourd’hui. Il est heureux que Frangié ait réalisé que l’ombrelle de Bkerké couvre tout le Liban. » Avant de se rendre chez M. Joumblatt, la délégation s’est rendue sur la place des Martyrs pour se recueillir sur la tombe de Rafic Hariri. Elle a ensuite présenté ses condoléances à la famille Hariri. S.G.
Le socialisme européen était à Moukhtara, hier. Dans un geste intensément symbolique, les chefs des partis socialistes européen, Poul Nyrup Rasmussen, français, François Hollande, grec, Georges Papandréou, belge, Elio Di Rupo, et l’ancien Premier ministre français, Pierre Mauroy, ont tenu à exprimer personnellement leur solidarité avec l’opposition libanaise, dans « sa...