Rechercher
Rechercher

Actualités

Un drapeau libanais « vivant » place de la Liberté (photo)

Tableau humain émouvant. Samedi soir, place des Martyrs, quelque 11 200 Libanais venus des différentes régions, ayant répondu à l’appel lancé par les organisations estudiantines et le Courant du futur, ont dessiné avec leur corps le drapeau libanais. Portant des cartons blancs, verts ou rouges, ils ont investi les 3 800 m2 de la place de la Liberté devant la sépulture de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et de ses sept compagnons, tués dans un attentat à la bombe le 14 février dernier. « Le but de cette manifestation est de rassembler la population sous le drapeau libanais, explique Roland, membre du CPL. Le Liban ne peut être construit que si tous les Libanais s’unissent pour le faire. » Et de préciser : « Le plus grand tableau humain a été formé de 10 350 personnes. Aujourd’hui (samedi), nous avons battu le record du Guinness Book. » « C’est l’occasion que nous attendons depuis vingt ans, note Ghazi, un manifestant. Toute personne ayant un tant soit peu de dignité et le sens de l’appartenance nationale doit se trouver ici en ces moments. De plus, la communauté internationale soutient la liberté du Liban. Nous devons saisir cette opportunité et en profiter au maximum. » Diala, une protestataire, explique qu’elle participe à ces manifestations « parce que je crois au changement ». « C’est la première fois depuis la fin de la guerre que nous sentons que nous pouvons le faire », ajoute-t-elle. Accompagnés de leur mère, Marie (9 ans) et Joe (7 ans) participent à ce drapeau humain parce que « nous voulons la liberté du Liban », disent-ils. Marie-Claude, la cinquantaine, descend régulièrement à la place des Martyrs parce qu’il est important « de rester motivé et de motiver les jeunes d’autant que cela développe leur sens de la responsabilité ». Vicky, quant à elle, participe à ces manifestations pour « affirmer que l’éducation et la paix sont plus puissantes que les massacres et le terrorisme ». Nabil estime, pour sa part, que ces initiatives sont importantes pour aboutir à un Liban « libre, indépendant et souverain ». Un peu avant 15h, le drapeau humain prend sa forme finale. Dirigés par une voix au haut-parleur, les participants au tableau humain entonnent d’une voix unie l’hymne national. Soudain, le drapeau vire au noir, et une minute de silence est observée en mémoire de Rafic Hariri et de ses gardes du corps. Le noir, une couleur qui revient souvent, lorsque des phrases telles que « Des députés à la solde de l’étranger » ou « L’attentat de Rafic Hariri » sont lancées sur haut-parleur. Le drapeau ne reprenait ses couleurs initiales que lorsque la voix au micro évoquait les revendications nationales : la vérité sur l’attentat du 14 février, le retrait syrien des territoires libanais et l’unité nationale. La foule s’est dispersée en criant « La Syrie dehors » et scandant « Liberté, souveraineté, indépendance », des thèmes repris chaque soir depuis le funeste 14 février. N. M.
Tableau humain émouvant. Samedi soir, place des Martyrs, quelque 11 200 Libanais venus des différentes régions, ayant répondu à l’appel lancé par les organisations estudiantines et le Courant du futur, ont dessiné avec leur corps le drapeau libanais. Portant des cartons blancs, verts ou rouges, ils ont investi les 3 800 m2 de la place de la Liberté devant la sépulture de...