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Deuxième jour de manifestations pro-Assad à Damas et Alep Les militants syriens des droits de l’homme accusent les autorités de les empêcher de s’exprimer (photos)

Des opposants et des militants syriens des droits de l’homme, qui ont participé jeudi à un sit-in à Damas, ont accusé les autorités de les avoir empêchés de s’exprimer « pacifiquement » en les « encerclant » par des manifestations de soutien au régime. « Notre sit-in pacifique a été contré par les services de sécurité. Il a été encerclé par des manifestations organisées intentionnellement pour provoquer l’opposition et l’empêcher de s’exprimer d’une manière pacifique », ont indiqué des opposants dans un communiqué publié à Damas, cité par l’AFP dans une depêche datée de la capitale syrienne. Environ une centaine de militants des droits de l’homme et de représentants de partis politiques syriens et kurdes étaient rassemblés depuis midi devant le Palais de justice à Damas lorsque des centaines de personnes sont venues de plusieurs directions manifester en faveur du président syrien. « Nous nous sommes réunis pour demander l’abrogation de la loi d’urgence, mais il semble qu’ils ne veulent pas que les voix de la société civile soient entendues », a déclaré à l’AFP une avocate qui participait au sit-in. Le communiqué accuse les autorités d’« avoir roué de coups les opposants participant au sit-in, ainsi que des journalistes, dans une tentative de provoquer des confrontations ». « Les opposants ont fini par quitter les lieux », ajoute le texte. « Nous dénonçons cette attitude peu civilisée qui incite à la confrontation et menace la paix civile », précise le communiqué. « Nous appelons à l’abrogation de la loi d’urgence et des lois exceptionnelles, à la libération des détenus politiques, à l’introduction des libertés démocratiques et à un règlement démocratique de la question kurde », ajoute le texte. Le communiqué est signé par « le Comité de coordination pour la défense des libertés et des droits de l’homme » qui regroupe des partis politiques de l’opposition et des formations kurdes, ainsi que des organisations des droits de l’homme. Les manifestants qui ont perturbé le déroulement du sit-in étaient pour la plupart des jeunes. Ils portaient des drapeaux syriens et des portraits du président Assad et scandaient des slogans en sa faveur. « Dieu, la Syrie, Bachar », « Par notre âme et notre sang, nous nous sacrifierons pour toi, Bachar », « Damas, Beyrouth, un seul peuple éternel », criaient-ils. L’un d’eux, Nabil, 25 ans, a affirmé participer à la manifestation pour « appuyer le président » Assad, « comme nous l’avons déjà fait hier », a-t-il dit à l’AFP. Mercredi, des dizaines de milliers de personnes avaient défilé à Damas en faveur de « la prise de position nationale du président Assad » qui avait annoncé samedi, devant le Parlement, le retrait de l’armée syrienne du Liban. L’Organisation arabe pour les droits de l’homme (OADH) en Syrie avait appelé « tous les citoyens syriens à participer jeudi à un sit-in devant le Palais de justice de Damas, à 12h, pour demander l’abrogation de la loi d’urgence et des tribunaux d’exception », dans un communiqué distribué à Damas. En mars 2004, un groupe de militants des droits de l’homme avait manifesté en faveur de la levée de la loi d’urgence. Six d’entre eux avaient été brièvement interpellés. La loi d’urgence a été décrétée en Syrie peu après l’arrivée au pouvoir du parti Baas en 1963, et n’a jamais été abrogée. à Alep Par ailleurs, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier en faveur du président syrien Bachar el-Assad à Alep (Nord), deuxième ville de Syrie. La manifestation d’Alep, comme celle de Damas, a été organisée à l’initiative du secteur privé, selon les médias officiels syriens. Elle a également été retransmise en direct par la télévision d’État syrienne. Les manifestants d’Alep ont arboré des portraits du président syrien et de sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, notamment. Des drapeaux jaunes du Hezbollah étaient également visibles dans la foule, ainsi que des drapeaux libanais, palestiniens et du parti Baas syrien, de même que des drapeaux du Parti syrien national social (PSNS). Vers 16h, une foule immense était rassemblée sur la grande place d’Alep, la place Saadallah Jabri. « No to USA (Non aux États-Unis) », peut-on lire sur une énorme banderole.

Des opposants et des militants syriens des droits de l’homme, qui ont participé jeudi à un sit-in à Damas, ont accusé les autorités de les avoir empêchés de s’exprimer « pacifiquement » en les « encerclant » par des manifestations de soutien au régime. « Notre sit-in pacifique a été contré par les services de sécurité. Il a été encerclé par des manifestations...