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Les USA prêts à reconnaître le rôle intérieur de la formation chiite, selon le « New York Times » Washington nie avoir changé d’opinion à propos du Hezbollah(photo)

Des informations publiées hier par le New York Times au sujet d’un changement d’attitude des États-Unis à l’égard du Hezbollah semblent avoir suscité un émoi au sein de l’Administration américaine. Citant un responsable anonyme, le grand journal new-yorkais a indiqué que Washington était prêt, à contrecœur, à retirer le statut d’organisation terroriste à la formation chiite et à la reconnaître comme parti politique libanais. Coup sur coup, la secrétaire d’État, Condoleezza Rice, et la Maison-Blanche ont aussitôt démenti ces informations, affirmant que la position américaine sur le Hezbollah demeurait la même. Le responsable cité par le New York Times a certes commencé par dire que le Hezbollah a « du sang américain sur les mains » et que ce parti « appartient à la même catégorie qu’el-Qaëda ». « L’Administration a une forte aversion à admettre que le Hezbollah a un rôle à jouer au Liban, mais c’est vers cela que nous nous dirigeons », a-t-il toutefois ajouté. Les responsables américains soulignent que la ligne dure de Washington n’est pas partagée par les Nations unies ou la France, qui ne réclament pas le désarmement du Hezbollah, indique le journal. « La France et les États-Unis réalisent que s’en prendre au Hezbollah maintenant, c’est s’aliéner les chiites », ce qui n’est pas une bonne chose « avec des élections qui approchent », a déclaré au New York Times un diplomate impliqué dans le dossier. De fait, le journal affirme que Washington, après avoir longtemps combattu la conception française sur le statut du Hezbollah, jusqu’à ces dernières semaines, a fini aujourd’hui par s’y rallier. Cette évolution était d’ailleurs perceptible dans les récents propos tenus à plusieurs reprises par le sous-secrétaire d’État adjoint, David Satterfield, laissant entendre que les États-Unis étaient prêts à faire une distinction entre la dimension régionale de l’action du Hezbollah et l’aspect local. « Depuis l’assassinat de Rafic Hariri, le point de vue que nous mettons en avant est qu’il ne faut pas trop taper sur le Hezbollah », a souligné un responsable français, également cité par le New York Times. « Nous sommes peut-être à un tournant à la faveur duquel le Hezbollah pourrait se concentrer sur l’action politique, et seulement politique », a-t-il ajouté. Ayant pris connaissance des informations du journal, la Maison-Blanche a vite réagi en affirmant que les États-Unis ne vont pas changer de politique vis-à-vis du Hezbollah. « Notre opinion sur le Hezbollah n’a pas changé », a indiqué le porte-parole de la présidence américaine, Scott McClellan, en marge d’une visite du président américain George W. Bush à Louisville (Kentucky). L’information du NYT « laisse entendre que notre opinion sur le Hezbollah a changé et ce n’est pas le cas », a ajouté M. McClellan, en ajoutant qu’elle était « fausse ». « Notre intention est de continuer à travailler avec la communauté internationale pour s’assurer que la Syrie quitte le Liban afin que les élections législatives en mai puissent se dérouler de manière libre et équitable », a-t-il souligné. « Notre but, qui est partagé par la communauté internationale, est de voir la Syrie quitter le Liban, ce que demande la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies, et nous voulons des élections libres et équitables », a poursuivi le porte-parole de la Maison-Blanche. « L’expérience montre que quand les gens peuvent choisir leurs dirigeants, ils choisissent des gens qui peuvent améliorer leur existence, pas des terroristes », a-t-il affirmé. Avant la Maison-Blanche, Mme Rice avait également assuré à des journalistes dans l’avion qui l’amenait au Mexique que « la perception américaine du Hezbollah n’a pas changé ». « Nous nous concentrons pour l’instant sur le retrait des forces syriennes et des services de sécurité syriens » du Liban, a-t-elle indiqué. « À court terme, l’objectif est de s’assurer que le peuple libanais ait la possibilité de voter librement et de décider de son avenir, c’est pour cela que nous nous focalisons sur le retrait des forces syriennes », a ajouté la secrétaire d’État.

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