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Le parquet va demander l’aide d’experts suisses pour seconder les enquêteurs locaux

Le Liban a décidé hier de demander l’assistance d’experts suisses dans l’enquête sur l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, ont annoncé hier les autorités judiciaires. Le premier juge d’instruction du tribunal militaire de Beyrouth, Rachid Mezher, a décidé de charger la brigade criminelle de recourir aux services d’experts suisses spécialisés dans le domaine des matières explosives et dans les analyses d’ADN. Interrogé mardi par des journalistes qui lui demandaient si le Liban acceptait une enquête internationale, réclamée par Paris, le ministre de l’Intérieur Sleimane Frangié avait rejeté cette option, soulignant toutefois que le Liban serait prêt à demander l’assistance d’experts étrangers, à condition qu’ils soient originaires de pays neutres. Le pouvoir privilégie la piste intégriste, rappelle-t-on. Mais la Syrie a été mise en cause par Washington. C’est ainsi que le jour de l’attentat, les États-Unis ont annoncé qu’ils allaient envisager avec leurs partenaires les mesures « pour punir les responsables de cette attaque terroriste (...) et pour restaurer l’indépendance, la souveraineté et la démocratie du Liban, libre de toute occupation étrangère ». L’approche des élections « Une chose est certaine, cet assassinat n’a pu être commis que par un État, une telle logistique le montre », estime un commentateur dans la région. Sans lier aussi nettement la Syrie à l’attentat, le président français Jacques Chirac a réclamé une enquête internationale. Mais à mots couverts, on met sans hésitation en cause, à Paris, le régime syrien. « Les élections approchaient au Liban et il y avait un rassemblement assez inédit de l’opposition. Ils (les Syriens) ont voulu y mettre un terme », estime un diplomate français, sous le couvert de l’anonymat. L’analyste franco-libanais Khattar Abou Diab estime pour sa part que les accusations de l’opposition libanaise « semblent justifiées ». « Il y a plusieurs pistes dans cette affaire, et il y a eu des signes avant-coureurs, comme l’attentat (le 1er octobre dernier) contre Marwan Hamadé », souligne-t-il.
Le Liban a décidé hier de demander l’assistance d’experts suisses dans l’enquête sur l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, ont annoncé hier les autorités judiciaires.
Le premier juge d’instruction du tribunal militaire de Beyrouth, Rachid Mezher, a décidé de charger la brigade criminelle de recourir aux services d’experts suisses...