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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Liban a plus que jamais besoin d’une surveillance internationale, dit le député de la capitale à « L’Orient-Le Jour » Pharaon : Le Liban et Beyrouth ont basculé dans l’opposition

Michel Pharaon était l’allié de poids de Rafic Hariri, « un homme avec lequel je me retrouvais dans la tolérance, la diversité des cultures, le respect des équilibres et des spécificités nationales, l’avenir économique du Liban... », dit d’emblée le député de Beyrouth. Qui a-t-on voulu tuer ? « Rafic Hariri était le pivot central de l’État de droit et de la démocratie au Liban ; il s’est toujours battu avec, comme seules armes, l’ouverture et le dialogue, la volonté d’être un trait d’union entre tous les Libanais, mais aussi aux niveaux régional et international. » Son assassinat signifie clairement qu’il était dans l’opposition ? « C’est sûr, mais il ne s’en réclamait pas pour ne pas rajouter à la division du pays, il voulait maintenir le dialogue, à l’heure où pratiquement tous les ponts étaient coupés. » L’accusation lancée au cours de la rencontre de Koraytem lundi soir était on ne peut plus claire. « Rafic Hariri était sous la protection des forces de sécurité et des forces de facto. Mais il y a eu l’attentat contre Marwan Hamadé, sans oublier que les autorités avaient décidé de réduire la sécurité officielle autour du président défunt au lieu de la renforcer... Il est dans l’intérêt du gouvernement de demander une enquête internationale, ou la présence d’observateurs internationaux qui garantiraient une transparence maximale », estime Michel Pharaon, ajoutant qu’une prise de position claire de la part du cabinet Karamé « pourrait constituer le premier pas vers l’arrêt de l’escalade ». Le pouvoir « ne se rend pas compte que l’union nationale s’est faite (hier) dans la rue alors que le gouvernement, dont la légitimité populaire a été plus qu’ébranlée, était dans ses bureaux », a-t-il asséné. La rue sunnite a réagi très vivement hier du Nord au Sud. « Aujourd’hui, l’impatience s’est transformée en de l’indignation et de la colère contre le gouvernement. Et cela ne s’arrêtera que si l’enquête se fait dans la transparence la plus totale, que s’il y a des élections libres et démocratiques, un gouvernement d’union nationale, le retrait des forces syriennes et l’établissement d’une relation saine, basée sur le respect, entre le Liban et la Syrie. » Demandez-vous vous aussi une protection internationale, une assistance à pays en danger ? « Le Liban est au cœur de la tourmente, bien plus qu’il ne l’a été depuis plusieurs mois. Il a plus que jamais besoin d’une surveillance internationale et de négociations pour aboutir à des résultats concrets, pour que l’application de la 1559 se fasse dans le respect des intérêts du Liban et de la Syrie, que ce soit par rapport à leur lutte contre Israël, par rapport au processus de paix régional ou par rapport à la Résistance libanaise », a dit Michel Pharaon. Les élections auront-elles lieu ? « Il est nécessaire que la communauté internationale intervienne, que le processus d’adoption du projet de loi électorale continue ; ces élections doivent avoir lieu, c’est une échéance constitutionnelle. Il est nécessaire aussi que l’action commune entamée avec l’opposition plurielle dans toutes les régions du Liban aille jusqu’au bout par la formation de listes communes. Le Liban et Beyrouth ont basculé dans l’opposition, et l’“institution” Hariri ne cessera jamais de peser de tout son poids sur l’ensemble du Liban », a conclu le député de Beyrouth. Z. M.
Michel Pharaon était l’allié de poids de Rafic Hariri, « un homme avec lequel je me retrouvais dans la tolérance, la diversité des cultures, le respect des équilibres et des spécificités nationales, l’avenir économique du Liban... », dit d’emblée le député de Beyrouth.
Qui a-t-on voulu tuer ? « Rafic Hariri était le pivot central de l’État de droit et de la démocratie au...