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« 2005 sera l’année de la libération », affirme l’ancien Premier ministre Michel Aoun à « L’Orient-Le Jour » : « Pour la Syrie, le dernier avertissement avant la gifle »

L’ancien Premier ministre Michel Aoun a affirmé hier que l’appel au retrait immédiat des forces syriennes du Liban lancé hier par William Burns, secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient, à Beyrouth, est « le dernier avertissement pour la Syrie avant la gifle ». « La période de grâce (américaine accordée à Damas) est terminée », a affirmé le général Aoun, dans un entretien accordé à L’Orient-Le Jour. C’est pourquoi l’ancien chef du gouvernement militaire de transition, en exil à Paris, ne craint pas qu’une chape de plomb à la Brejnev s’abatte sur le pays. « Ils ne peuvent plus continuer : ce pouvoir est totalement déficitaire », a-t-il répondu à une question sur la formation par le régime d’un éventuel cabinet de militaires dans les jours qui viennent. « Dès aujourd’hui, l’objectif doit être de faire chuter le gouvernement, qui n’est pas habilité à gouverner le pays », a souligné le général Aoun, appelant à « une mobilisation générale » des Libanais dans ce sens, notamment « de nouvelles grèves, des manifestations et des sit-in ». L’une de ces initiatives pourrait être, à titre d’exemple, d’organiser un sit-in hautement symbolique entre la cathédrale Saint-Georges et la mosquée Mohammed el-Amine, dans le centre-ville, a-t-il suggéré. « Il est fondamental de maintenir l’offensive politique dans les prochains jours », a-t-il poursuivi, insistant sur le fait que la priorité doit aller « à la chute du cabinet et à la formation d’un gouvernement d’union nationale ». Prié de commenter la participation massive de Libanais de différentes communautés aux obsèques populaires de Rafic Hariri, Michel Aoun, qui s’est entretenu hier par téléphone avec le chef du PSP, Walid Joumblatt, a estimé qu’il s’agissait là d’une preuve éclatante de l’unité des Libanais autour de leur souveraineté et de l’indépendance. « L’expression des slogans hostiles à l’occupation syrienne a été plus virulente hier que celle du courant aouniste. Mais cela doit être accompagné d’un suivi sur le terrain, d’une communauté d’efforts », a-t-il indiqué. Il a enfin invité la communauté chrétienne à se solidariser spontanément avec les manifestants : « C’est l’un de nous que nous avons perdu. Ce sont les nôtres qui ont été assassinés. Nous devons tous hurler notre douleur. » Pas d’élections sous l’occupation Le général Aoun a par ailleurs prédit que 2005 devait être « l’année de la libération du Liban ». Dans un entretien au quotidien Le Parisien, Michel Aoun a affirmé qu’il n’y a « aucun doute » sur l’implication de la Syrie dans l’attentat de lundi. « Pour éviter que le Liban continue d’être un abattoir d’hommes politiques, il faut faire partir les Syriens, qui sont les véritables bouchers du Liban, a-t-il dit. Je crois que sous la pression des Américains et de la communauté internationale, les Syriens partiront du Liban cette année : 2005 doit être l’année de la libération du Liban. » L’ancien dirigeant libanais a également demandé le report des prochaines élections au Liban parce qu’« on ne peut pas faire d’élections libres sous occupation syrienne ». M.H.G.
L’ancien Premier ministre Michel Aoun a affirmé hier que l’appel au retrait immédiat des forces syriennes du Liban lancé hier par William Burns, secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient, à Beyrouth, est « le dernier avertissement pour la Syrie avant la gifle ». « La période de grâce (américaine accordée à Damas) est terminée », a affirmé le général Aoun, dans un...