Solana pour une enquête internationale

Le haut représentant de l’UE pour la politique extérieure, Javier Solana, est favorable à une enquête internationale sur l’attentat qui a coûté la vie lundi à l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, a indiqué hier sa porte-parole, Cristina Gallach. M. Solana soutient une telle enquête mais il appartient aux Nations unies de décider à ce sujet, a précisé la porte-parole à l’AFP. « Ce serait un pas important pour clarifier les derniers événements », a poursuivi Mme Gallach. Paradoxalement, à Beyrouth, l’envoyé spécial de l’Union européenne pour le processus de paix au Proche-Orient, l’ambassadeur Marc Otte, a déclaré, à l’issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, avoir « pleinement confiance dans les autorités libanaises pour identifier les auteurs du crime et les punir ». Il a certes ajouté, en répondant à une question : « Nous sommes certainement d’accord avec la déclaration présidentielle (du Conseil de sécurité), puisque nous avons participé à son élaboration. » La déclaration en question a demandé au secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, de présenter au Conseil un rapport sur les circonstances de l’attentat. M. Otte avait auparavant présenté ses condoléances à la famille Hariri, à Koraytem. La Commission européenne a en outre appelé hier à « la tenue au printemps d’élections législatives libres et justes », qui constitueraient aux yeux de Bruxelles le « meilleur hommage » à l’ex-Premier ministre Rafic Hariri. Par ailleurs, le ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer, s’est dit hier préoccupé par les risques de « mauvais calculs » que l’assassinat de Hariri pourrait entraîner dans la région du Proche et Moyen-Orient.