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Près de 300 Libanais manifestent à Paris contre la Syrie

Près de 300 ressortissants libanais ont manifesté hier soir devant le Quai d’Orsay, à Paris, contre la Syrie, qu’ils accusent d’être responsable de l’assassinat lundi de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Les manifestants, membres ou sympathisants de partis d’opposition au régime prosyrien libanais, se sont rassemblés devant le ministère des Affaires étrangères, criant notamment « Syriens assassins ! ». « Non à l’hégémonie syrienne », pouvait-on lire sur une banderole portée par des manifestants, tandis que d’autres brandissaient des drapeaux libanais. Une délégation de l’opposition libanaise devait être reçue dans la soirée par un responsable du ministère à qui devait être remise une lettre de protestations, a expliqué à l’AFP Simon Abiramia, un militant du Rassemblement pour le Liban, le mouvement du général Michel Aoun. « Nous demandons à la communauté internationale de diligenter une enquête visant à faire la lumière sur cet assassinat pour démasquer les auteurs et ses commanditaires », peut-on lire dans cette lettre. « Nous tenons le gouvernement libanais et les autorités syriennes pour responsables de cet horrible assassinat », ajoutent les auteurs de cette lettre, qui demandent aussi le retrait des 14 000 soldats syriens stationnés au Liban et « l’éviction des autorités illégitimes libanaises ». La lettre était cosignée par le Parti socialiste libanais, le Rassemblement pour le Liban, le Rassemblement de la gauche démocratique, les Forces libanaises, le parti Kataëb, le Parti communiste libanais, l’Union libanaise culturelle dans le monde, MM. Ali Nassereddine et Béchara Tarabay. Messe en l’église Notre-Dame du Liban Par ailleurs, une messe à la mémoire de Rafic Hariri a été célébrée hier soir en l’église maronite Notre-Dame du Liban, à Paris, par Mgr Samir Mazloum en présence de nombreux fidèles. Étaient notamment présents, l’ancien Premier ministre Alain Juppé et son épouse, l’ancien maire de Paris, Jean Tibéri, le secrétaire général du Quai d’Orsay Jean-Pierre Laffon, l’ambassadrice du Liban à Paris Sylvie Fadlallah, l’ambassadrice du Liban à l’Unesco Samira Hanna Daher, le général Michel Aoun, l’ancien ministre Michel Eddé accompagné de ses quatre fils, Salim, Maroun, Jean-Gabriel, Elias et de son petit-fils Salim Philippe Hélou. « Nous avons pris cette décision hier (mardi), car le sentiment des Libanais à Paris rejoint celui des Libanais à Beyrouth, a déclaré à l’AFP Mgr Saïd Élias Saïd, curé de la paroisse et vicaire patriarcal maronite en France. Nous sommes vraiment traumatisés et profondément tristes, car Hariri était un homme de paix, de reconstruction et de convivialité. » « Ce sont ceux qui ne veulent pas de ce Liban de convivialité, ceux qui ont intérêt à ce que le Liban ne renaisse pas qui l’ont tué », a ajouté Mgr Saïd, estimant que le Liban était « en grand danger. » « En tant que Libanais, nous souhaitons avoir des rapports civilisés et de respect mutuel avec la Syrie, mais cela tourne à la barbarie », a-t-il poursuivi, sans pour autant accuser explicitement Damas d’être à l’origine de l’attentat.
Près de 300 ressortissants libanais ont manifesté hier soir devant le Quai d’Orsay, à Paris, contre la Syrie, qu’ils accusent d’être responsable de l’assassinat lundi de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Les manifestants, membres ou sympathisants de partis d’opposition au régime prosyrien libanais, se sont rassemblés devant le ministère des Affaires étrangères, criant...