« Le recours aux forces démocratiques extérieures est légitime » Joumblatt : Après l’attentat, tous les interdits sont tombés

Le chef du PSP, Walid Joumblatt, a affirmé hier qu’il ne voit « plus d’inconvénient à un recours à l’étranger », car « tous les interdits sont tombés » avec l’assassinat de Rafic Hariri. Répondant aux questions de la radio Sawa basée à Washington (États-Unis), M. Joumblatt a affirmé : « Pour l’indépendance du Liban et sa souveraineté, le recours aux forces démocratiques extérieures est légitime, d’abord parce que nous sommes au Liban, ensuite parce que le pouvoir au Liban nous met en demeure, par le biais de l’assassinat de Rafic Hariri, de l’appuyer ou de nous exposer à être assassinés. Nous recourrons à l’étranger, nous n’y voyons pas d’inconvénient, car tous les interdits sont tombés. » Par ailleurs, M. Joumblatt a déclaré : « Le destin du Liban est aujourd’hui en jeu. Soit le régime policier libanais couvert et appuyé par la Syrie reste, soit la décision libanaise libre triomphe. » « Pensez-vous que la forte participation populaire, que certains ont estimée à un million de personnes, soit une sorte de référendum anticipant les prochaines législatives ? » a-t-on demandé à M. Joumblatt, qui a répondu : « Cette procession, aujourd’hui, est celle d’un Liban unifié dans sa volonté de liberté. Il ne supporte plus la tutelle, le suivisme. Il ne veut plus d’un régime policier appuyé par la Syrie. Ce que vous avez vu aujourd’hui est le véritable Liban. » Sur l’étape à venir, après l’assassinat de Rafic Hariri, M. Joumblatt a affirmé qu’il ne pouvait se prononcer avant de consulter ses partenaires dans l’opposition. Le chef du PSP a quand même affirmé que l’opposition « ne peut se confiner à l’intérieur » et qu’elle « ne peut pas ne pas exposer sa cause devant les instances internationales ».