Rechercher
Rechercher

Actualités

L’Assemblée des évêques maronites rend un hommage appuyé au « grand martyr » Bkerké : La levée de la tutelle, nécessaire pour placer le Liban à l’abri des divisions (Photo)

Réunie en séance extraordinaire, l’Assemblée des évêques maronites a estimé qu’à travers l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, c’est « tout le Liban qui est visé ». Elle a rendu un hommage appuyé à celui qu’elle a considéré comme « un grand martyr » et a mis en cause dans l’assassinat, « un système dictatorial qui a disparu là où il est d’abord apparu, mais qui continue d’avoir cours dans notre région ». Voici le texte intégral du communiqué des évêques : « L’Assemblée des évêques maronites s’est réunie en séance extraordinaire, hier, sous la présidence du patriarche Sfeir, au siège patriarcal de Bkerké, pour débattre de l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri, de ses conséquences sur la sécurité du Liban et sur le peuple libanais. À l’issue de la séance, le communiqué suivant a été publié : 1- À travers l’assassinat de Rafic Hariri et de ses compagnons et toutes les personnes blessées dans l’attentat, c’est le Liban tout entier qui est visé, du fait de la position unique que le grand martyr occupait dans la vie politique, sociale et nationale du Liban. 2- Il ne fait pas de doute que la stature prise par le grand disparu, sur le plan national, était exceptionnelle. Il s’était fait un renom pour ses relations internationales nombreuses et variées, pour ses réalisations sur le plan de la reconstruction de Beyrouth, ainsi que pour ses actions sociales, en particulier son soutien financier à l’éducation d’un grand nombre de jeunes Libanais. Tout cela est de nature à faire de sa mort violente une perte nationale immense. 3- L’assassinat du martyr Rafic Hariri, qui intervient à la suite de nombreux assassinats qui ont touché de nombreux leaders influents au Liban, notamment deux présidents de la République et un Premier ministre, laisse penser que nous sommes en présence d’un plan suivi par un système dictatorial qui a pris l’habitude de décapiter les leaders dans tous les pays qu’il vise, afin que le peuple demeure sans chef et que sa répression et son asservissement soient facilités. Un système qui a disparu là où il est d’abord apparu, mais qui continue d’avoir cours dans notre région. 4- Les circonstances tragiques par lesquelles passe le Liban et les conséquences négatives que peut avoir sur le pays l’assassinat de Rafic Hariri commandent que tous fassent preuve du plus haut degré de vigilance et de sang-froid, et imposent à tous de participer au deuil, sans distinction de communauté. 5- Les accusations de traîtrise évoquées dans les discours de certains responsables dernièrement, au point où, à les en croire, il n’y a plus au Liban de patriotes, tel appartenant à la Syrie et tel autre à l’Occident ou à Israël, sont à l’origine du climat détestable dans lequel nous nous trouvons et qui a abouti à ce drame. L’appartenance à un Liban souverain, indépendant et libre est la seule garantie certaine pour tous les Libanais. 6- Pour que le Liban demeure à l’abri d’un retour aux divisions et luttes qu’il a connues, il faut aboutir à la levée de la tutelle sous laquelle il a été placé et à la cessation de toute ingérence étrangère. Les Libanais doivent aussi faire preuve de sagesse, de perspicacité et de raison. Autrement, on se dirigera vers l’inconnu et Dieu sait quel tort cela pourrait provoquer sur les plans économique, financier et sécuritaire du Liban. L’unité nationale reste la grande garantie contre un tel drame. 7- Les pères de l’Assemblée présentent à tous leurs fils spirituels, ainsi qu’à la famille du grand disparu, sa veuve, ses enfants, son frère, sa sœur et tous les membres de la famille et leurs collatéraux, de même qu’aux familles des victimes et à tous les Libanais, leurs condoléances les plus sincères. Ils demandent à Dieu, pour l’âme du grand martyr ainsi que pour ses compagnons, pardon et bienveillance, pour les blessés un prompt rétablissement, et qu’il garde le Liban. »
Réunie en séance extraordinaire, l’Assemblée des évêques maronites a estimé qu’à travers l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, c’est « tout le Liban qui est visé ». Elle a rendu un hommage appuyé à celui qu’elle a considéré comme « un grand martyr » et a mis en cause dans l’assassinat, « un système dictatorial qui a disparu là où il est...