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Actualités - CHRONOLOGIE

A. Gemayel, F. Souhaid, Samir Frangié et le courant aouniste à Bkerké Nayla Moawad appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités

L’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri a été au cœur des entretiens du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, hier à Bkerké. Mgr Sfeir a accordé audience à l’ancien chef de l’État, Amine Gemayel, qui n’a pas fait de commentaires à l’issue de l’entretien. Il a ensuite reçu la députée Nayla Moawad, qui a estimé que « l’attentat visait à torpiller une volonté libanaise en devenir progressif et qui regroupait le plus grand nombre possible de Libanais pour le rétablissement de la souveraineté et de la libre décision du Liban ». « L’acte prouve que les mafias sécuritaires libanaises et syriennes ne reculeront devant rien pour maintenir leur hégémonie sur le Liban otage et prisonnier et sur son pauvre peuple », a-t-elle souligné. Mme Moawad a souhaité que « l’enquête ne subisse pas le sort qui a été dévolu aux affaires Marwan Hamadé, René Moawad, Béchir Gemayel, Hassan Khaled, Kamal Joumblatt et d’autres personnalités libanaises qui sont morts en martyrs parce qu’ils ont cru dans ce pays, chacun à sa manière. Ils ont tous tenté à travers leur combat et leurs actes de rendre le Liban aux Libanais ». Elle a fait assumer la responsabilité de l’attentat « au pouvoir libanais et au tuteur syrien », faisant le lien entre les accusations de trahison du pouvoir et l’assassinat de Hariri, et affirmant la détermination de l’opposition à poursuivre sans peur son combat. Elle a également estimé que le sort du Liban et de sa souveraineté se joue en ce moment et que la crédibilité de la communauté internationale est également en jeu et qu’elle doit assumer ses responsabilités. Le député Farès Souhaid et M. Samir Frangié ont également été reçus par Mgr Sfeir. M. Frangié a repris les positions énoncées hier par Kornet Chehwane dans son communiqué. « Depuis l’attentat, la crise se trouve à un tournant et nous devons modifier notre style. Nous entrons dans une nouvelle étape qui nécessite de nouvelles mesures », a-t-il indiqué, précisant que Mgr Sfeir condamne l’attentat et estime qu’il vise l’ensemble du pays et ébranle les constantes nationales. Il a par ailleurs estimé que les obsèques populaires seront plus importantes que des funérailles nationales, avant de faire assumer la responsabilité de l’attentat au pouvoir et de mettre en garde contre de nouveaux attentats. Mgr Sfeir a enfin reçu M. Gebrane Bassil, émissaire spécial du général Michel Aoun, qui a transmis au patriarche un message de l’ancien Premier ministre : « La Syrie est seule face à l’ensemble de la communauté internationale et des Libanais. Nul, dans les rangs libanais, ne veut réinstaurer le climat de la guerre, même ceux qui ont encore des armes. Nul au sein de la communauté internationale n’est prêt à nourrir un tel conflit. Les Libanais ne doivent pas avoir peur, ils doivent au contraire montrer qu’ils sont unis sur la souveraineté et l’indépendance. S’ils veulent nous arracher la souveraineté, nous leur montrerons que nous sommes déterminés à faire face à ces tentatives. Aussi bien Rafic Hariri que Michel Aoun ont tenté de trouver des issues honorables à la Syrie (...) mais ils répondent par des issues mortelles. Cela ne nous fait pas peur et démontre que l’occupation syrienne assume tous les jours la responsabilité de tous les crimes qui se déroulent au Liban. » Également parmi les visiteurs de Bkerké, Ibrahim Mohammed Mehdi Chamseddine, qui a estimé qu’« il est temps que l’accord de Taëf soit appliqué sérieusement » et qui a fermement condamné l’attentat, mais aussi le ministre Ibrahim Daher et l’ancien député Hussein Yatim. Ce dernier a qualifié de « Judas » la partie qui a tué Hariri et qui tente de jeter la responsabilité sur l’Europe, les États-Unis et Israël. « Ils doivent se souvenir qu’ils servent Israël de cette manière », a-t-il ajouté, en souhaitant que « la Cour de justice ne soit pas une tombe pour tous ces crimes ».
L’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri a été au cœur des entretiens du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, hier à Bkerké. Mgr Sfeir a accordé audience à l’ancien chef de l’État, Amine Gemayel, qui n’a pas fait de commentaires à l’issue de l’entretien. Il a ensuite reçu la députée Nayla Moawad, qui a estimé que «...