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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Sénat français observe une minute de silence à la mémoire de Hariri La Belgique appelle à la protection physique des hommes politiques

La communauté internationale a réagi vivement, hier encore, à l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, dénonçant en des termes très sévères un acte terroriste qui a secoué le Liban, au moment où les marques de sympathie à l’égard de la famille du défunt se multipliaient. C’est ainsi que le Sénat français a observé hier une minute de silence à la mémoire de l’ancien Premier ministre. Le président de séance a exprimé la « plus vive émotion » du Sénat à la suite de ce « lâche attentat », qualifiant M. Hariri de « grand ami de la France ». Une des réactions les plus importantes est celle de Bruxelles. Le chef de la diplomatie belge, Karel de Gucht, a indiqué dans un communiqué qu’« avec la disparition de Rafic Hariri, le Liban perd un homme de grande envergure, qui exerçait une large influence sur l’opinion publique de son pays ». « Il s’était totalement investi pour un Liban libre, démocratique et moderne, ouvert sur le monde extérieur », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Ce lâche attentat vise à déstabiliser et à miner la démocratie au Liban. Le ministre invite donc le gouvernement libanais à s’engager résolument dans le processus démocratique. Les élections prévues au printemps ne peuvent en aucun cas être remises ou annulées. Cet investissement dans la démocratie implique également la protection physique des hommes politiques qui veulent se présenter à ces élections. » Soulignant que le Liban doit pouvoir déterminer lui-même son avenir, M. de Gucht a appelé à la mise en application de la résolution du Conseil de sécurité, avant d’inviter « les différentes communautés et groupes religieux au Liban à conserver la sérénité nécessaire et à faire preuve de responsabilité ». L’ambassadeur de Grande-Bretagne, James Watt, qui a été reçu hier à Baabda, a également fait part au chef de l’État, Émile Lahoud, de la consternation de son pays, après l’assassinat de Hariri, au moment où le chef de la diplomatie italienne, Gianfranco Fini, affirmait dans un message à son homologue libanais, Mahmoud Hammoud, « la ferme volonté du gouvernement italien de ne pas reculer devant la menace terroriste ». M. Fini a en outre indiqué que Rome « se joint à la condamnation unanime de la communauté internationale contre cet acte ignoble ». Dans un message à son homologue libanais, Omar Karamé, le Premier ministre de Malaisie, Abdullah Ahmed Badawi, a « condamné vivement l’acte terroriste qui a coûté la vie à Hariri ». Il a rendu hommage à l’ancien chef de gouvernement pour les progrès réalisés par le Liban pendant son mandat. Le Japon a jugé que « le terrorisme est totalement injustifiable ». « Le Japon réitère sa condamnation sans appel d’une telle attaque terroriste », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le texte rend également hommage à Hariri « qui avait visité le Japon à quatre reprises en sa qualité de chef de gouvernement et contribué au renforcement des relations bilatérales ». Le Soudan a pour sa part vu dans l’attentat, qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre, « un complot visant la sécurité et la stabilité du Liban », selon un communiqué de la présidence de la République. Le communiqué, publié par l’agence officielle Suna, exprime « la profonde tristesse » du chef de l’État, Omar Hassan al-Bachir, du gouvernement et du peuple soudanais. Le président ivoirien Laurent Gbagbo a exprimé sa « très vive émotion et sa profonde compassion » après l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais. « En ces instants de grande tragédie, je voudrais, au nom du peuple, du gouvernement, exprimer au peuple libanais et à la communauté libanaise (...) notre très profonde compassion », écrit M. Gbagbo dans une lettre de condoléances à son homologue libanais, le général Émile Lahoud. « La Côte d’Ivoire vient de perdre un ami sûr (...) », a ajouté le président ivoirien. Le président tchadien Idriss Deby a quant à lui demandé l’ouverture d’une enquête internationale sur l’attentat qui a coûté la vie à Hariri. « En cette circonstance douloureuse, le peuple tchadien, son gouvernement et moi-même, tout en condamnant avec force cet acte de barbarie d’un autre âge, demandons qu’une enquête internationale soit faite sur cet assassinat », a écrit M. Deby dans un message de condoléances adressé au président Lahoud. Le Conseil représentatif des institutions juives (CRIF) de France a lui aussi dénoncé l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Le CRIF « espère que cet assassinat ne provoquera pas une nouvelle période d’instabilité au Liban et dans la région, et de souffrance pour le peuple libanais qui aspire à la paix et la restauration de sa souveraineté », selon un communiqué.
La communauté internationale a réagi vivement, hier encore, à l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, dénonçant en des termes très sévères un acte terroriste qui a secoué le Liban, au moment où les marques de sympathie à l’égard de la famille du défunt se multipliaient.
C’est ainsi que le Sénat français a observé hier une minute de silence à...