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Liban-Onu - L’émissaire onusien reçu à Damas par Moallem Roed-Larsen entamera demain ses contacts à Beyrouth pour l’application de la 1559

Terjé Roed-Larsen, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, chargé de la mise en œuvre de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, est attendu ce soir à Beyrouth en provenance de Damas pour une visite de 36 heures, au cours de laquelle il aura des entretiens avec de nombreux responsables libanais sur l’application de ce texte. M. Roed-Larsen devait initialement venir à Beyrouth hier soir, mais un changement de programme est intervenu alors qu’il se trouvait dans la capitale syrienne, où il n’a pu jusqu’ici être reçu, comme il était prévu, par le président Bachar el-Assad. L’émissaire onusien n’a donc pu rencontrer hier que le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Walid el-Moallem, a annoncé le directeur du centre d’information de l’Onu à Beyrouth, Négib Friji, précisant que M. Roed-Larsen est « porteur d’un message de M. Annan sur la résolution 1559 ». Selon M. Friji, Terjé Roed-Larsen devrait être reçu ce lundi par M. Assad, ainsi que par le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh. Chargé de préparer le rapport que doit présenter prochainement Kofi Annan au Conseil de sécurité de l’Onu sur l’application de la 1559, M. Roed-Larsen devra, lors de sa visite à Beyrouth, mettre en place une cellule qui sera chargée du suivi de cette application, selon des informations non confirmées de source diplomatique. M. Annan avait présenté en octobre un rapport négatif sur la mise en œuvre par la Syrie et le Liban de la résolution. Son prochain rapport est prévu pour le mois d’avril. L’émissaire quittera Beyrouth mercredi à destination de Paris, où il doit s’entretenir avec les responsables français des résultats de sa mission en Syrie et au Liban. Dans l’intervalle, il doit être reçu demain mardi par le chef de l’État, Émile Lahoud, le président de la Chambre, Nabih Berry, le Premier ministre, Omar Karamé, et le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. Mais le programme des entretiens comprend aussi des rencontres avec le vice-président du Conseil, Issam Farès, le ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié, celui de la Défense, Abdel Rahim Mrad, et le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane. L’inclusion dans le programme d’un entretien avec le ministre de l’Intérieur illustre l’intérêt que porte la communauté internationale aux prochaines élections législatives au Liban, dans le cadre de l’application de la résolution 1559. L’institut de Jimmy Carter mobilisé À ce propos, les informations se recoupent de diverses sources sur la réalité de cet intérêt grandissant, le scrutin libanais figurant déjà en bonne place sur l’agenda des rencontres internationales prévues lors des prochaines semaines, et cela pour la première fois dans l’histoire des législatives au Liban. Ainsi, selon une source digne de foi au département d’État américain, citée par notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, les législatives sont d’ores et déjà inscrites à l’ordre du jour du sommet franco-américain prévu le 21 février à Bruxelles. Auparavant, le même sujet devra avoir été évoqué par les chefs de la diplomatie française et américaine, Michel Barnier et Condoleezza Rice, lors de la rencontre qu’ils devront avoir à Paris à l’issue de la visite en cours au Proche-Orient de la secrétaire d’État américaine. De sources bien informées à Beyrouth, on relève qu’à la suite de la tenue des élections palestiniennes et irakiennes, les responsables américains et français ont désormais les mains libres pour se soucier de plus en plus du scrutin libanais, au sujet duquel les déclarations et communiqués se multiplient, appelant notamment à son déroulement loin de toute ingérence non libanaise et au respect du caractère démocratique de la consultation. De plus, selon une source européenne proche du haut représentant pour la Politique extérieure auprès de la Commission de Bruxelles, Javier Solana, l’Administration américaine aurait chargé, à titre semi-officiel, le prestigieux National Democratic Institute, relevant de l’ancien président Jimmy Carter, d’observer le déroulement des législatives au Liban. Des demandes similaires auraient été faites à d’autres ONG. Selon la même source, des députés membres du Parlement européen pourraient prendre l’initiative – à titre personnel – de visiter le Liban au printemps pour suivre de près le processus électoral. Ainsi, en dépit du fait que le Liban a rejeté le recours à des observateurs internationaux dûment chargés d’une mission officielle, rien ne peut empêcher la communauté internationale de surveiller les élections à titre informel, d’autant que l’intérêt manifesté à ce propos risque de se traduire en intense médiatisation du scrutin.

Terjé Roed-Larsen, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, chargé de la mise en œuvre de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, est attendu ce soir à Beyrouth en provenance de Damas pour une visite de 36 heures, au cours de laquelle il aura des entretiens avec de nombreux responsables libanais sur l’application de ce texte.
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