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Reprise des violences : douze soldats irakiens abattus à Kirkouk Les tractations politiques s’intensifient, Talabani candidat à la présidence

Après une très relative accalmie, la violence a repris en Irak où vingt-quatre personnes, en majorité des militaires irakiens, ont perdu la vie au cours des dernières 24 heures. Ces troubles n’empêchent pas pour autant les hommes politiques du pays d’avancer leurs pions dans la course au pouvoir. La liste de l’Alliance unifiée irakienne, la liste chiite bénie par le grand ayatollah Ali Sistani, obtient plus de 72,8 % des suffrages après le dépouillement de 1,6 million de bulletins de six provinces surtout chiites, soit 10 % des suffrages exprimés, a annoncé hier la Commission électorale. La liste du Premier ministre Iyad Allaoui, un chiite laïque, arrive en deuxième position avec 294 587 voix, soit 18,4 % des suffrages. La surprise est la 3e position de la liste des « Cadres et élites nationaux indépendants » de Fathallah Ghazi Ismaïl à Bagdad, Zi Qar et Qadissiyah. La liste Iraqiyoun du président sunnite Ghazi al-Yaouar arrive en 4e position à Bagdad. Les Kurdes pourraient néanmoins former la deuxième force politique, au vu de la participation massive de leurs électeurs. Hier, le dirigeant kurde Jalal Talabani a ainsi annoncé officiellement hier sa candidature au poste de président ou de Premier ministre d’Irak. Plus modestement, l’autre dirigeant kurde influent, Massoud Barzani s’est seulement porté candidat à la présidence de la région autonome du Kurdistan, mais en demandant qu’y soit rattachée la ville pétrolière de Kirkouk. Talabani et Barzani sont les chefs respectifs des deux partis dominants du nord de l’Irak, l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) et le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), qui ont formé une alliance pour les élections législatives. Dans leurs premières réactions, des dirigeants arabes sunnites, qui ont actuellement la présidence, ne se sont pas montrés alarmés par ces requêtes, parfois maximalistes, estimant qu’il était du droit de tout homme politique de présenter sa candidature aux postes-clés de l’État. Les sunnites ont, de leur côté, entamé des tractations avec les chiites pour participer notamment à l’écriture de la Constitution permanente en dépit du fait qu’ils aient boudé les élections. Le représentant du secrétaire général de l’Onu en Irak, Ashraf Jehangir Qazi, a ainsi rencontré à Bagdad Mohsen Abdel Hamid, le chef du principal parti politique sunnite qui s’était retiré de la course électorale. M. Qazi a exprimé l’espoir que les sunnites « pourront participer à la rédaction de la Constitution (...) et nos efforts dans ce sens continueront ». De son côté, le chef du Parti islamique a affirmé que « l’Irak est plus important que tous les conflits secondaires même si les sunnites en général, et le Parti en particulier, se sont retirés » de la course électorale. M. Qazi s’est également entretenu avec le ministre des Finances, le chiite Adel Abdel Mahdi, candidat aux élections et au poste de Premier ministre. La semaine dernière, il avait rencontré le Premier ministre Iyad Allaoui, ainsi que le chef du parti chiite Daawa, le chef du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak et le leader sunnite Adnane Pachachi. Parallèlement, plusieurs centaines d’habitants de Hawija, à 50 km à l’ouest de Kirkouk (Nord), ont manifesté pour protester contre le manque de bulletins de vote lors des élections, a constaté un correspondant de l’AFP. Depuis les élections de dimanche, les violences semblaient par ailleurs avoir baissé d’intensité en Irak. Hier, elles se sont malheureusement rappelées au mauvais souvenir de la population. Le coup de main le plus important a provoqué la mort de douze soldats irakiens, chargés de la sécurité des installations pétrolières, au sud de la ville de Kirkouk (Nord). Les civils se rebellent contre la guérilla Le Comité des ulémas a, pour sa part, accusé l’armée américaine d’avoir tué près de Bagdad le neveu de son chef, mais l’armée n’a pas confirmé cette information. Le gouverneur de la province sunnite d’al-Anbar, Fassal Guéoud al-Nahraoui, a, de son côté, échappé à des tirs d’inconnus près de Ramadi, à 100 km à l’ouest de Bagdad. Signe de l’exaspération des Irakiens face à la violence, les habitants d’un village proche de Bagdad ont pris les armes contre les rebelles qui voulaient leur faire payer leur participation aux élections de dimanche, et en ont tué cinq, selon un officier de police de cette zone, dite du « triangle de la mort ». Enfin, le ministre de l’Intérieur Falah al-Nakib a annoncé que les forces de sécurité ont manqué de peu, il y a deux semaines, le chef du réseau el-Qaëda en Irak, Abou Moussab al-Zarqaoui, l’ennemi public numéro un en Irak, lors d’un des raids lancés pour le capturer.
Après une très relative accalmie, la violence a repris en Irak où vingt-quatre personnes, en majorité des militaires irakiens, ont perdu la vie au cours des dernières 24 heures. Ces troubles n’empêchent pas pour autant les hommes politiques du pays d’avancer leurs pions dans la course au pouvoir.
La liste de l’Alliance unifiée irakienne, la liste chiite bénie par le...