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Actualités - CHRONOLOGIE

Musique Au Blue Note Café jusqu’au 12 février Tessa Souter : du jazz, avec une voix qui peut mieux faire(photo)

Être une chanteuse de jazz est aujourd’hui presque une gageure. En effet, comment se frayer un chemin entre les dizaines de milliers d’Afro-Américaines qui sillonnent les clubs des États-Unis? Diana Krall étant encore la seule artiste blanche qui se soit réellement démarquée du lot de ses consœurs, le reste des concurrentes a du pain sur la planche. Alors, les palliatifs sont nombreux. Celui que Tessa Souter a choisi est très simple: la sensualité élégante anglo-saxonne – un peu à la Sade, grande artiste des années 80. Tessa Souter, Anglo-Trinidadienne, installée aujourd’hui à New York, a commencé une carrière de journaliste à San Francisco. Depuis qu’un de ses amis l’a encouragée, à la fin des années 80, dans un club de la Grosse Pomme, à pousser la chansonnette sur scène, elle s’est inscrite à l’École de musique de Manhattan, dont elle est sortie un peu trop vite, sans doute, au bout de six mois. La voilà, aujourd’hui, l’enfant chérie des critiques américains, qui vantent la qualité des textes de ses chansons tout autant que son interprétation des standards de la musique bleue. Las! De son tour de chauffe, lundi dernier au Blue Note Café, qui la reçoit jusqu’au 12 février avec au piano Tarek Yamani, à la basse et en alternance Abboud Saadi et Maurice Khoury et à la batterie Walid Tawil, peu de choses à dire et à sentir. Si ce n’est que la gent masculine a largement apprécié les atours de la dame en question: jupe courte, bustier, talons hauts, chevelure longue gominée et sagement rangée derrière une épaule, bijoux ethniques et élocution «so british». Au-delà de cette image qui se veut très léchée – en guise de cerise sur le gâteau, lady Tessa est assise, hiératique, sur son tabouret, avec de très légers mouvements ondulatoires de micro –, les émotions suivent assez peu. Pourtant, Tessa Souter a tout appris par cœur: les trilles de fin de phrase, la puissance dite émotionnelle, les crescendos et autres decrescendos, bref tout est dans ses versions personnelles de Caravan, de Left Alone ou encore de The Creator Has A Master Plan. Sauf l’essentiel: la voix, celle qui fait arrêter, même quelques secondes, les fourchettes du dîner. Les souvenirs, une fois le concert terminé. Tessa Souter peut mieux faire sauf du côté de la jupe, où là, c’est vraiment parfait. D.G.
Être une chanteuse de jazz est aujourd’hui presque une gageure. En effet, comment se frayer un chemin entre les dizaines de milliers d’Afro-Américaines qui sillonnent les clubs des États-Unis? Diana Krall étant encore la seule artiste blanche qui se soit réellement démarquée du lot de ses consœurs, le reste des concurrentes a du pain sur la planche. Alors, les palliatifs sont...