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Actualités - CHRONOLOGIE

Société - Le père Claude Poussier, recteur du sanctuaire de Pontmain, en visite au Liban Bechwat, source de grâce pour tout le Moyen-Orient(photo)

Recteur depuis 1999 du sanctuaire marial de Pontmain (France), le père Claude Poussier vient d’effectuer un court séjour au Liban, où il a été l’hôte des pères lazaristes, la congrégation qui tient le sanctuaire de Bechwat, dans la Békaa. Sa décision de venir au Liban a été le fruit des contacts qui ont été établis avec lui par les lazaristes et... de l’augmentation du nombre de pèlerins libanais à Pontmain, depuis l’été. Le père Poussier a tenu hier une conférence de presse, au Centre catholique d’information, pour expliquer le sens de sa présence au Liban et les perspectives d’avenir que son séjour lui a permis de dégager. On sait l’extraordinaire développement du pèlerinage à Notre-Dame de Bechwat, l’été dernier, à la suite d’une grâce accordée par Marie à un jeune musulman jordanien. Selon le père Fady Bassil, responsable du sanctuaire, en l’espace de deux mois, soit du 28 août au 28 octobre, 473 messes ont été célébrées à Bechwat, par 263 prêtres et 4 évêques. Près d’un million de visiteurs et de pèlerins ont défilé devant la statue de la Vierge de Pontmain qui trône dans la niche de la petite chapelle, et environ 100 000 communions ont été accordées. L’évêque maronite du lieu, Mgr Mounged el-Hachem, assure qu’au plus fort de l’affluence des fidèles, des prêtres pouvaient passer huit d’heures d’affilée au confessionnal. Ce succès n’est pas de simple curiosité. À Bechwat, la Vierge a fait signe et de profondes conversions se sont produites. Des centaines de fidèles l’ont vue s’animer, quelques secondes durant, et en ont été bouleversés. Des guérisons évidentes se sont produites, et même d’éclatants miracles. Mais en l’absence d’un message explicite, certains fidèles demeurent réticents, perplexes. Ils souhaitent, et c’est tout à fait légitime, que les signes donnés par la Vierge soient interprétés. Certes, chaque fidèle donne sens, en son for intérieur, au signe qu’il a reçu. Mais cela ne dispense pas l’Église de contribuer à donner à la multitude de signes, un sens plus ecclésial, plus universel, en harmonie avec les vérités évangéliques. Hauts lieux spirituels « Ce n’est pas en touriste ordinaire que j’ai visité le Liban, a affirmé hier le père Poussier au cours de sa conférence de presse. Je me suis fait pèlerin pour visiter les hauts lieux spirituels et établir des liens entre nos deux sanctuaires. » « Le Liban est à un moment crucial de son histoire, ajoute le prêtre. Les épreuves demeurent, avec leur charge d’incertitude et d’attentes. Quel avenir possible pour vivre ensemble harmonieusement entre les diverses communautés ? Le flux important de prières à Bechwat se doit d’être source de grâce pour les pèlerins eux-mêmes, mais aussi pour le Liban entier et tout le Moyen-Orient, traversé par de graves conflits. Le message de Marie à Pontmain, fait d’appel à la prière confiante et persévérante, d’espérance et de paix, conserve toute son actualité pour votre pays. » Le père Poussier a une merveilleuse façon de décrire l’apparition de Pontmain (17 janvier 1871), dont il souligne avec un enthousiasme qui ne se dément jamais le cachet scénographique et liturgique. « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon fils se laisse toucher. » Ces paroles s’étaient inscrites, lettre par lettre, mot par mot, sur une banderole qui s’était étalée sous les pieds de la Vierge, elle-même debout au centre d’un ovale, dans une nuit froide et étoilée de janvier. Avec celles de La Salette et de Lourdes, l’apparition de Pontmain fut rapidement reconnue par l’Église de France. La foi et la volonté de vivre Durant son séjour au Liban, le père Poussier a pu passer deux dimanches à Bechwat et s’adresser à l’une des assemblée de pèlerins qui s’y trouvait. Il se dit « frappé par la foi et la volonté de vivre des Libanais ». À Bechwat, il a pu voir, non sans surprise, deux cars de jeunes écoliers pèlerins venus là de Lattaquié et Damas, un jour de grand froid. Il a également visité d’autres sanctuaires mariaux ainsi que le couvent de Annaya et le village natal de saint Charbel, où il a eu, dit-il « le bonheur d’entendre les fidèles réciter les vêpres, sous la conduite de deux moines », comme cela ne se fait plus guère, même dans la France profonde, qui est « bien sécularisée ». « J’ai longuement parlé avec Mgr Mounged el-Hachem, explique le père Poussier. Nous avons trouvé entre Pontmain et Bechwat nombre de consonances. Ensemble, nous avons réfléchi sur la pastorale à conduire à Bechwat, en ce lieu où assurément la Vierge Marie fait signe, à travers les événements qui s’y déroulent. Selon le vœu de l’évêque et le mien, les échanges sont appelés à se poursuivre, au bénéfice de nos deux sanctuaires. » Fady Noun
Recteur depuis 1999 du sanctuaire marial de Pontmain (France), le père Claude Poussier vient d’effectuer un court séjour au Liban, où il a été l’hôte des pères lazaristes, la congrégation qui tient le sanctuaire de Bechwat, dans la Békaa. Sa décision de venir au Liban a été le fruit des contacts qui ont été établis avec lui par les lazaristes et... de...