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Joumblatt répond à Assad : Des relations diplomatiques pour préserver les institutions et les intérêts communs des deux pays… (Photo)

Le chef du PSP a estimé hier que le réseau mixte libano-syrien des services de renseignements possède désormais « d’importants biens financiers » et qu’il a permis la création d’« une classe de profiteurs qui se pavane au-dessus de la loi ». Et c’est cela, a-t-il déploré, qui a sapé le système démocratique, éparpillé les pouvoirs et empêché le Liban et la Syrie d’entretenir de saines relations, « c’est-à-dire des relations entre institutions, d’État à État, comme l’a évoqué le président Assad. Et pour cela, le meilleur moyen est l’établissement de relations diplomatiques, à même de préserver les institutions et de garantir les intérêts communs », a souligné Walid Joumblatt. Le leader druze s’exprimait hier à Moukhtara devant une grosse délégation populaire venue de la région de Rachaya lui témoigner de son soutien. « Il n’est pas honteux de défendre la complémentarité nationale entre le Liban et la Syrie, mais il faut insister sur l’indépendance et la liberté, ni plus, ni moins », a commencé par leur dire Walid Joumblatt. « Nous demandons des relations saines, justes et privilégiées avec la Syrie, surtout que chacun des deux pays a son propre système : ils ont le leur et nous avons le nôtre, la question est là ; et nous refusons que qui que ce soit nous donne des leçons d’arabité », a-t-il ajouté, rappelant que chaque famille de Rachaya présente hier à Moukhatara a connu la perte de l’un des siens sur l’un des nombreux fronts anti-israéliens au Sud. « Nous soutenons Taëf, mais en même temps, nous voulons que la décision nationale libanaise soit entre les mains des Libanais. Et si Dieu le veut, ensemble, demain, nous choisirons une liste indépendante pour la Békaa-Ouest et Rachaya ; les expériences passées nous ont beaucoup appris, et notre ambition, à vous et à moi, est d’aboutir à une véritable représentativité », a affirmé Walid Joumblatt, qui s’est entretenu hier soir à Koraytem, comme tous les dimanches, avec l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. La veille, samedi, le chef du PSP avait déjà commenté les propos moscovites de Bachar el-Assad (qui avait soutenu, entre autres, qu’en Syrie, il y a des institutions…), rappelant à l’adresse de ce dernier qu’au Liban également, « il y avait des institutions, mais les SR mixtes libano-syriens les ont détruites, sans compter la prorogation » du mandat Lahoud, a insisté Walid Joumblatt, pour qui il n’y a plus aujourd’hui de pouvoir. « Les nominations arrivent de Anjar », a-t-il déploré. Et estimant en outre que le découpage électoral de Beyrouth vise à saper le pouvoir de Rafic Hariri, il a mis en garde contre ceux qui cherchent à semer les graines de la discorde entre les différentes communautés. Walid Joumblatt a également réaffirmé, comme il y a quelques jours à l’USJ, que les rumeurs autour d’un axe druzo-sunnito-chrétien dirigé contre les chiites sont totalement fausses, « parce que nos revendications ne concernent pas une seule fraction de Libanais ». Le leader druze, qui s’exprimait à l’invitation du comité fondateur de la Rencontre nationale de l’Iqlim el-Kharroub, a en outre insisté, une nouvelle fois, sur l’importance de sa relation avec le patriarche Sfeir, et sur les nombreux points communs entre lui et l’ancien Premier ministre Michel Aoun.
Le chef du PSP a estimé hier que le réseau mixte libano-syrien des services de renseignements possède désormais « d’importants biens financiers » et qu’il a permis la création d’« une classe de profiteurs qui se pavane au-dessus de la loi ». Et c’est cela, a-t-il déploré, qui a sapé le système démocratique, éparpillé les pouvoirs et empêché le Liban et la...