Souhaid et Atallah appellent les habitants de Nabatiyeh à la mobilisation

Le secrétaire général de la Gauche démocratique, Élias Atallah, et le député Farès Souhaid ont donné hier une conférence à Nabatiyeh devant une audience de quelque 500 personnes de la région. Les deux hommes ont ensuite initié un débat de haut niveau avec l’assistance, brisant tous les tabous. Un débat sincère, qui a porté sur une multitude de questions telles que la tutelle syrienne et la souveraineté. L’audience, qui comptait notamment des sympathisants du mouvement Amal et du Hezbollah, n’a pas hésité à établir un dialogue franc avec les deux intervenants sur des questions fondamentales. Prenant la parole, M. Souhaid a été bref : « Le pouvoir au Liban paraît récalcitrant face à l’alternance. Il a opéré un coup d’État contre le document d’entente nationale. Il clame que nous ne sommes pas capables de diriger nous-mêmes nos affaires pour justifier la tutelle syrienne qui nous est imposée. Il ne cesse enfin d’effrayer les Libanais les uns des autres, mais aussi des tiers. Nous demandons le dialogue. Notre printemps est fondé sur la prospérité, les ouvriers, les agriculteurs et les médecins. Je ne représente pas l’opposition, nul ne la représente. Chacun de ceux qui la renforcent la représente », a-t-il conclu. De son côté, M. Atallah a dénoncé, dans un exposé particulièrement virulent, « l’hégémonie du pouvoir de fait libano-syrien » à tous les niveaux, condamnant la satellisation de la justice, la corruption, et la spoliation des droits des Libanais et le chômage. L’ancien dirigeant communiste a opposé à cette situation la dynamique actuelle pleine d’espoir, qui vise à permettre aux Libanais de recouvrer leur droit à générer leur propre pouvoir, mettant en exergue l’unité de l’opposition du Nord au Sud et appelant les habitants de Nabatiyeh à « s’affranchir de la culture de la peur et du pouvoir des services ».