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Actualités - CHRONOLOGIE

LIGNE BLEUE - Des sources responsables réagissent aux dernières décisions du cabinet israélien restreint chargé de la sécurité Beyrouth ne veut pas donner aux menaces de l’État hébreu « plus d’importance qu’elles n’en ont »

Le cabinet israélien restreint chargé des questions de sécurité avait donné son accord de principe à des opérations militaires ponctuelles à l’intérieur du territoire libanais au cas où le Hezbollah continuait ses opérations dans le secteur des fermes de Chebaa. Selon des sources libanaises responsables, cette décision n’est pas nouvelle ; d’autres, équivalentes, avaient été prises dans le passé à la suite d’attaques de représailles menées par le parti de Dieu dans la même zone ; elle est intervenue après qu’une charge explosive eut tué un officier et blessé trois soldats israéliens, le 9 janvier – sans oublier, huit jours plus tard, une seconde explosion qui avait détruit un bulldozer israélien sans faire de victimes. Mais c’est surtout sur l’adjectif « ponctuelles » que les observateurs locaux se sont arrêtés, et sont interrogés. Qu’entend l’État hébreu lorsqu’il parle d’attaques ponctuelles ? Il semblerait que les cibles se situeraient en profondeur dans le territoire libanais, allant même jusqu’à Baalbeck et ses environs. Ces cibles seraient ainsi plus ou moins proches, voire carrément éloignées, de la ligne bleue, mais les sources en question ont reconnu qu’elles n’ont pas pu savoir exactement le nom des sites qu’Israël souhaiterait viser ni leur emplacement géographique. Elles se sont en outre demandé pourquoi le cabinet restreint israélien a accepté le principe des ripostes tant à Gaza qu’au Liban, et si cela a quelque chose à voir avec le soutien du Hezbollah aux opérations anti-israéliennes, à Gaza justement. Il n’en reste pas moins que le plus important, toujours selon les mêmes sources, est que ces menaces n’ont pas été lancées « dans l’absolu », mais qu’elles demeurent liées à l’éventualité – ainsi qu’à la nature et au volume – d’une nouvelle attaque du Hezb contre l’armée israélienne. Ces sources, qui rappellent la nécessité de toujours sonder les intentions israéliennes, surtout quand elles sont cachées, estiment cependant qu’il ne faut pas donner aux menaces de l’État hébreu « plus d’importance qu’elles n’en ont ». Parce que, disent-elles, le jeu est « contenu », voire même « sous contrôle », se demandant en outre s’il serait vraiment de l’intérêt d’Israël d’élargir ses agressions, surtout qu’il sait très bien que s’il le fait, il y aura inévitablement une riposte, comme quand le Hezbollah avait bombardé le nord d’Israël. Dans tous les cas, notent-elles, le meilleur moyen d’empêcher des attaques ponctuelles en profondeur au Liban serait de geler les opérations du parti de Dieu jusqu’à nouvel ordre. Et ces sources continuent d’expliquer pourquoi de telles attaques seraient peu probables, puisque, selon le communiqué du cabinet restreint, non seulement seraient-elles ponctuelles, mais aussi limitées pour éviter toute escalade. Elles confirment enfin que Washington a clairement et fermement dit à Israël qu’il ne souhaitait pas le voir mener des attaques en profondeur au Liban, en raison des résultats et des conséquences négatives qu’entraîneraient de telles opérations. Khalil FLEYHANE
Le cabinet israélien restreint chargé des questions de sécurité avait donné son accord de principe à des opérations militaires ponctuelles à l’intérieur du territoire libanais au cas où le Hezbollah continuait ses opérations dans le secteur des fermes de Chebaa. Selon des sources libanaises responsables, cette décision n’est pas nouvelle ; d’autres, équivalentes,...